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Accident mortel à La Réunion
Le 30 janvier dernier, un tragique accident de la route a eu lieu à La Réunion, coûtant la vie à un homme au volant d’une Honda Jazz. Ce véhicule fait partie d’un large éventail de modèles équipés d’airbags fabriqués par Takata, qui se sont révélés défectueux. De nombreux rappels ont été lancés par les constructeurs automobiles pour les voitures concernées, affectant plus de 2,3 millions de véhicules en France métropolitaine, y compris ceux de marques comme Citroën et Volkswagen.
Les inquiétudes sont particulièrement vives dans les territoires d’outre-mer, où le climat chaud et humide pourrait accélérer la dégradation de ces dispositifs de sécurité, augmentant ainsi le risque de blessures graves, voire de décès. L’accident survenu le 30 janvier a été reporté sur la route du littoral entre Saint-Paul et Saint-Denis, et a suscité l’ouverture d’une enquête judiciaire pour homicide involontaire le 20 février, suite à des blessures conformes à celles causées par une explosion d’airbag.
Un appel à la prudence
Après l’accident, le groupe Volkswagen a rapidement mis en place un rappel « stop drive » pour des modèles comme l’Audi A3, A4, A5 et certaines Volkswagen, produites entre 2006 et 2013. Parallèlement, 236 900 propriétaires de modèles Citroën C3 et DS 3 ont été conseillés de ne pas utiliser leur véhicule tant que les airbags défectueux n’avaient pas été remplacés. Selon les données de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) aux États-Unis, 28 décès et plus de 400 blessés ont été signalés en lien avec ces airbags incriminés.
Les marques touchées par le scandale
Le problème des airbags Takata ne se limite pas à un nombre restreint de marques. En effet, des constructeurs tels que Honda, Toyota, Volkswagen, Stellantis, Nissan, Tesla, Ford, BMW et même Ferrari ont dû rappeler des dizaines de millions de véhicules pour faire remplacer ces dispositifs. À titre d’exemple, en mai 2024, 45,6 millions de ces airbags avaient déjà été remplacés aux États-Unis, représentant 69 % des véhicules concernés, tandis que six millions (9 %) n’avaient pas encore pu être remplacés, les autres véhicules n’étant plus en circulation.