Un médecin en arrêt maladie face à une surcharge de travail à Bully
La médecin généraliste du village de Bully, dans la Loire, a récemment décidé de se mettre en arrêt maladie en raison d’une surcharge de travail. Selon le maire de la commune, la situation s’est aggravée après l’intervention de l’Agence régionale de santé, avec le soutien des gendarmes, qui se sont rendus dans son cabinet pour l’obliger à remplir des gardes. Cette décision a été perçue comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Depuis août dernier, la médecin était seule à gérer le centre de santé, suivant presque 1.500 patients. Face à cette charge, elle a décidé de ne plus assurer les soins le soir et durant les week-ends, ce qui a contribué à la crise actuelle.
En réalité, les gardes habituellement effectuées par les médecins dans la région sont basées sur le volontariat, bien qu’elles relèvent d’une mission de service public. L’absence de cette praticienne a créé un déséquilibre dans la couverture des gardes, poussant l’ARS à demander au préfet de procéder à une réquisition le 21 janvier. Les gendarmes ont alors forcé la médecin à accepter deux gardes hebdomadaires, une intervention qui a été ressenti comme un choc pour elle.
Dominique Mayere, maire de la ville, a exprimé son inquiétude, soulignant qu’il est épuisant pour un seul professionnel de santé de gérer une charge de travail si conséquente. Une pétition a été lancée par les habitants pour tenter de ramener la médecin, signée à ce jour par 200 personnes, qui souhaite la voir revenir sans être contrainte d’exécuter des gardes imprévues.
La situation est alarmante, car le village de Bully est déjà en proie à la problématique des déserts médicaux, rendant difficile la recherche de remplaçants. En attendant une solution pérenne, d’autres médecins assureront les consultations le mardi et le jeudi, mais la crainte pour la santé des habitants demeure entière.