Une résidente de Savannah, en Géorgie, a vécu une situation pour le moins déconcertante lors de son accouchement. Après avoir suivi un traitement de fécondation in vitro (FIV), elle a découvert, au moment de la naissance, que le transfert avait concerné le mauvais embryon. Ainsi, le bébé, alors âgé de cinq mois, ne partageait aucun lien génétique avec la patiente de 38 ans, qui a dû remettre l’enfant à ses véritables parents.
Dans la foulée, la clinique de fertilité a été poursuivie en justice, comme le rapporte CBS News. Selon l’avocat Adam Wolf, il est inacceptable qu’un établissement spécialisé commette une telle erreur, qu’il qualifie de « péché capital » dans le domaine des cliniques de fertilité. La plainte indique que l’embryon transféré était issu d’un donneur qui, par son apparence, correspondait aux critères attendus, or la patiente a finalement donné naissance à un bébé afro-américain.
La patiente, qui exerce le métier de photographe de mariage, a décrit son accouchement comme un moment empreint de joie intense mais aussi de peur, redoutant de devoir se séparer du nourrisson qu’elle a élevé et aimé comme son propre enfant. Des tests ADN ont confirmé l’absence de lien génétique entre elle et l’enfant, suscitant ainsi une action en justice de la part des parents biologiques.
La plainte déposée énumère plusieurs manquements de la part de la clinique et du médecin en charge du laboratoire d’embryologie. Parmi les points relevés :
- Confusion dans le transfert des embryons
- Négligence dans la gestion des ovules, dont certains demeurent introuvables
- Manque de réglementation spécifique concernant ce type d’erreur
L’établissement a exprimé ses regrets pour la détresse occasionnée et assure qu’un examen approfondi a été lancé afin de renforcer les mesures de sécurité. Selon Adam Wolf, cet incident, bien que rare, souligne la nécessité de mettre en place une véritable réglementation dans le domaine de la FIV aux États-Unis.