Attentat à Mulhouse : Peur et choc après l’attaque au couteau

par Olivier
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Attentat à Mulhouse : Peur et choc après l'attaque au couteau
France
Du chagrin et de l’incrédulité. Dimanche, dans les rues de Mulhouse , les passants sont rares et se hâtent sous une grisaille accompagnée d’une pluie fine. Seul un ruban de balisage de la police témoigne du drame de la veille. Un homme de 37 ans est soupçonné d’avoir tué une personne à l’arme blanche et d’avoir grièvement blessé deux agents du stationnement ainsi que cinq policiers municipaux, un acte qualifié de terrorisme par le président.

La place du marché, bordée de restaurants, fast-foods et kebabs, reste le théâtre des souvenirs douloureux de l’événement. « J’étais au marché, j’ai entendu des cris, la police, je voyais les gens courir, je suis vite rentrée chez moi », confie Sema Dehlas, 48 ans, qui est retournée sur le lieu où tout a commencé.

Hamza Saddek, patron du Kawa café, situé à quelques mètres de la place, déclare être sous le choc et exprime son dégoût après l’attaque survenue dans ce quartier cosmopolite, autrefois marqué par un riche passé industriel. « Je sortais de la mosquée, ils étaient en train d’arrêter le suspect principal », précise-t-il.

Dans le quartier de Bourtzwiller, à Mulhouse, les forces de l’ordre sont intervenues dimanche matin dans un immeuble fréquenté par l’assaillant. Son hébergeur a ainsi été placé en garde à vue. « Habituellement, ils vivaient à trois ou quatre, dont Brahim, l’assaillant, mais il ne dormait pas toujours ici », relate une voisine, préférant garder l’anonymat. Elle déplore par ailleurs la réputation négative de l’immeuble, marqué par des cas de squattage, la présence d’armes et la drogue.

Kingsle Bassey, 21 ans, alternant dans un bureau de tabac, estime que cet incident contribue à créer un sentiment d’insécurité nouveau dans la ville. « On se croirait dans un film, c’est irréaliste, c’est choquant », affirme-t-il en soulignant le caractère cosmopolite du quartier. Farouk Kaddouri, 50 ans, témoigne quant à lui d’un véritable « coup de tonnerre » à l’annonce des faits. « Ici, on a la langue de Molière et la langue de Momo », déclare-t-il, faisant référence au métissage culturel qui caractérise la ville.

Bachir, 52 ans, un Algérien ayant grandi à Mulhouse, met en garde contre les retombées possibles de ces événements. Il insiste sur le fait que « cela n’a rien à voir avec l’islam, une religion de paix » et désigne le suspect de « malade ». Hamza Saddek rappelle que, s’il avait été un véritable croyant, le suspect aurait assisté à la prière à la mosquée au lieu de commettre de tels actes. Pour Farouk Kaddouri, de tels comportements barbares relèvent d’un profond dérangement.

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