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Super-prisons en Roumanie : l’affaire Mohamed Amra révélée
Le gouvernement roumain projette de placer des narcotrafiquants dangereux dans des prisons de haute sécurité, après l’arrestation de Mohamed Amra, un individu lié à une évasion meurtrière en mai. Cet événement a fait de lui un symbole des dangers posés par ces criminels.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a expriméson incompréhension face à la présence de téléphones portables en prison et l’évasion d’un détenu ayant mené à l’assassinat de deux agents pénitentiaires. Cette réaction fait suite à l’annonce d’une création prochaine d’une prison de haute sécurité dédiée aux principaux narcotrafiquants.
Isolement et sécurité
Le 14 mai 2024, une attaque a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et en a blessé trois autres lors d’une tentative de libération de Mohamed Amra, soupçonné d’avoir orchestré des meurtres depuis sa cellule. Pour éviter de tels incidents, une super-prison est prévue, devant débuter son activité en juillet. Le gouvernement a alloué quatre millions d’euros pour la mise à niveau de cet établissement, dont les détenus seront placés dans un isolement total, dans des conditions qualifiées d’inviolables.
Les enjeux des transferts de prisonniers
D’importantes questions se posent concernant la sécurité des transferts de prisonniers. Au moment de son évasion, Amra avait été sorti de sa cellule pour un interrogatoire judiciaire. Des organismes représentant le personnel pénitentiaire plaident pour l’amélioration des conditions de sécurité lors de ces opérations, tout en appelant à une réflexion sur les méthodes utilisées pour ces transferts. Un syndicaliste souligne qu’il est souvent anti-productif de faire parcourir des centaines de kilomètres pour des audiences de quelques minutes.
Des propositions ont été émises, telles que le renforcement des escortes lors des sorties et l’utilisation de visioconférences pour réduire les risques, ce qui pourrait améliorer la sécurité dans le système judiciaire.