Les privilèges des frères Menendez en prison : un contraste saisissant

par Olivier
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Les privilèges des frères Menendez en prison : un contraste saisissant
États-Unis

Les privilèges des frères Menendez en prison

Le procès des frères Menendez en 1993 a révélé des actes de brutalité indéniable couplés à une certaine ambiguïté morale. En août 1989, Erik, âgé de 18 ans, et Lyle, de 21 ans, ont assassiné leurs parents dans leur maison de Beverly Hills en utilisant des fusils de chasse. Ils ont tiré plus d’une douzaine de balles, tuant d’abord leur père, José, puis leur mère, Kitty, alors qu’elle tentait de fuir. Après le drame, ils ont abandonné leurs armes, acheté des billets de cinéma comme alibi et appelé les services d’urgence, clamant : « Quelqu’un a tué mes parents ! » Par la suite, ils se sont offerts une virée shopping avec les 14,5 millions de dollars hérités de leur père. Lors de leur procès, ils ont justifié leurs actes en invoquant des années d’abus sexuels infligés par leur père, engendrant ainsi un véritable imbroglio moral.

Les avocats des frères ont tenté de les présenter comme des victimes, mais ils ont été condamnés à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération anticipée en 1996 et assignés à des établissements pénitentiaires distincts. « Je suis outrée », a déclaré l’avocate de la défense, Leslie H. Abramson. « C’est de la torture ! Je m’oppose à la direction des services pénitentiaires. » De même, la défense publique, représentée par Terri Towery, a exprimé sa tristesse face à des peines jugées excessivement vindicatives par la société.

Les forces de l’ordre et le système judiciaire avaient une toute autre opinion. Les frères étaient considérés comme des criminels ayant commis un parricide prémedité. En conséquence, Erik et Lyle ont été classés comme « détenus à sécurité maximale », isolés du reste des prisonniers. Ce statut restreint considérablement leurs privilèges. Cependant, leur comportement exemplaire en prison leur a permis de bénéficier de plusieurs privilèges non accessibles à d’autres détenus.

Un changement de sécurité

Jusqu’à récemment, Erik et Lyle Menendez étaient détenus dans des établissements pénitentiaires différents. Après leur condamnation en 1996, Erik a été placé à la prison d’État de Pleasant Valley tandis que Lyle a été envoyé à la prison d’État de Mule Creek. Ces deux établissements se trouvent en Californie, mais à 200 kilomètres l’un de l’autre. En raison de leur classification en tant que détenus à sécurité maximale, ils étaient soumis à des règles strictes et avaient peu de privilèges, souvent confinés dans leurs cellules pendant 23 heures par jour.

En 2013, Erik a été transféré au centre correctionnel Richard J. Donovan près de San Diego, suivi par Lyle en 2018. Ce dernier établissement est connu pour ses programmes de réhabilitation, comprenant des formations en boulangerie, soudure, et des cours de GED ainsi que des programmes de traitement de la toxicomanie. En somme, le centre offre une multitude de possibilités qui permettent aux frères d’accéder à des privilèges plus variés et bénéfiques.

Bien que les raisons exactes de ce transfert ne soient pas établies, un bon comportement a probablement joué un rôle important dans cette décision. Erik Menendez n’a enregistré que deux violations graves durant presque trois décennies d’incarcération, tandis que Lyle n’a commis aucune infraction.

Les privilèges actuels des frères Menendez

Bien qu’Erik et Lyle Menendez purgent chacun des peines distinctes et ne bénéficient pas nécessairement des mêmes privilèges, leur vie au centre correctionnel Richard J. Donovan est relativement confortable. Tous deux résident dans une installation de programmation non désignée (NDFP) au sein de RJD. Cette classification permet aux détenus de bénéficier de programmes de réhabilitation supplémentaires et de meilleures conditions de détention.

La structure d’accueil, surnommée « Echo Yard », permet aux détenus d’accéder à une variété de cours allant du yoga aux arts, en passant par des matières universitaires et des programmes liés à la toxicomanie et à la gestion de la colère. Bien qu’il soit difficile de savoir à quelle fréquence les frères profitent de ces privilèges, ces options leur sont offertes.

De plus, les frères Menendez sont catégorisés comme des détenus de « groupe A », leur accordant des privilèges supplémentaires notamment l’accès à des tablettes. Bien que celles-ci ne soient pas connectées à internet, elles permettent d’envoyer des emails à des contacts approuvés et de lire des magazines. Ces appareils offrent également des possibilités d’appels vocaux gratuits et de quelques appels vidéo limités pour lesquels un coût supplémentaire est requis. Comparativement à leurs débuts en prison, ces privilèges semblent relativement confortables et leur offre un quotidien moins austère que celui de nombreux autres détenus.

Frères Menendez et avocat au procès

Fil de fer barbelé de prison à sécurité maximale

Entrée des visiteurs à la prison

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