Le 12 juin 1994, la nuit du meurtre brutal de Nicole Brown Simpson et Ronald Goldman a marqué les esprits par sa violence et l’ampleur médiatique qu’elle a engendrée. Ce double homicide à l’arme blanche s’est déroulé à proximité du domicile de Nicole et a conduit au procès retentissant de son ex-mari, la star du sport et du cinéma O.J. Simpson. Trente ans plus tard, les détails de cette affaire, notamment sur la culpabilité présumée de Simpson malgré son acquittement, continuent de susciter de vives discussions.
Vers 22h15 la nuit des faits, les voisins ont été alertés par les aboiements désespérés du chien de Nicole Brown Simpson, un Akita nommé Kato. Le nom avait été choisi par les enfants de Nicole, en hommage à Brian « Kato » Kaelin, un ami de la famille qui vivait dans la dépendance de Simpson au moment des meurtres. Kaelin fut également un témoin important lors du procès.
Au début, les habitants des alentours ne prêtèrent pas plus attention que cela aux aboiements. Ce n’est que deux heures plus tard, lorsque deux promeneurs de chiens rencontrèrent Kato, dont les pattes étaient couvertes de sang séché, que le drame fut découvert. Il est apparu par la suite que Kato avait tenté d’alerter des passants dans la rue, conduisant ainsi les promeneurs jusqu’à la scène du crime. Malgré l’horreur des événements, Kato resta auprès de la famille Brown.
Kato, un chien d’une loyauté légendaire
Présent au moment du meurtre, Kato a été décrit comme le seul témoin – bien que silencieux – de cette tragédie. L’intérêt pour le chien de Nicole Brown Simpson a perduré des années après le procès. Cependant, le chien Akita, de race japonaise réputée pour son dévouement, ne vit généralement que jusqu’à 10 à 14 ans. Kato est aujourd’hui décédé.
On sait peu de choses sur sa vie après les événements, mais il aurait vécu entouré d’amour. Les Akitas sont connus pour leur incroyable fidélité, exemplifiée par l’histoire célèbre d’Hachiko, un Akita né en 1923, qui attendait chaque jour son maître mort depuis des années à la gare de Shibuya, devenant un symbole populaire de loyauté et d’attachement au Japon. Une statue en son honneur fut même érigée.
Une vie paisible après le drame et une controverse littéraire
La mémoire de Kato a toutefois connu une exploitation discutable. En 2001, un livre intitulé O.J’s Dog Daze a été publié, prétendant raconter les événements du point de vue de Kato, sous le nom d’auteur « Kato D’Akita ». Le livre, présenté comme un témoignage exclusif du seul survivant autre que le meurtrier, était en réalité une œuvre fictionnelle sans lien avec le véritable chien.
Selon le journaliste John Geluardi, après le procès, le véritable Kato fut pris en charge par les parents de Nicole Brown Simpson, Judi et Louis, dans leur maison de Dana Point en Californie. Nicole Brown Simpson elle-même, ainsi que sa sœur Denise, considéraient Kato comme un lien affectif très fort avec leur fille disparue. Judi Brown l’aimait profondément, et son décès en 2004 fut une grande perte pour la famille, qui conserva les cendres de Kato, rangées sous le piano familial.
