La vérité troublante du tueur en série Joel Rifkin

par Olivier
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La vérité troublante du tueur en série Joel Rifkin
États-Unis

Joel Rifkin

Pendant quatre années au début des années 1990, le tueur en série Joel Rifkin a semé la terreur à New York, laissant derrière lui une traînée de victimes, principalement des travailleuses du sexe étranglées. Son arrestation fut fortuite, survenue lors d’un simple contrôle routier en 1993. Il finit par avouer 17 meurtres, mais l’héritage troublant qu’il laisse soulève encore de nombreuses questions sur la nature profonde de l’esprit meurtrier et ses origines véritables.

Bien que Rifkin et sa mère aient toujours nié tout abus durant son enfance, plusieurs signes montraient des difficultés. Avec un quotient intellectuel de 128, il présentait néanmoins une dyslexie non diagnostiquée qui compliquait son parcours scolaire. Cette difficulté non détectée l’a rendu vulnérable aux brimades répétées de ses camarades et l’a marginalisé socialement, l’empêchant de s’intégrer dans un cercle d’amis.

Cette aliénation et ses troubles psychiques l’ont peu à peu conduit à se replier sur lui-même, cherchant refuge dans un monde imaginaire sinistre. À l’instar d’autres tueurs en série notoires comme Ed Kemper, Rifkin a forgé un univers fictif macabre, où les meurtres et les viols devenaient sa réalité idéale, remplaçant les véritables interactions humaines.

Joel Rifkin

La psychologie des tueurs en série demeure un champ controversé et débattu. Selon la Behavioral Science Unit du FBI, relayée par « Psychology Today », ces criminels se construisent à travers des fantasmes obsédants qui s’amplifient jusqu’à se traduire dans la réalité. Le grand débat persiste néanmoins entre la part de l’inné et celle de l’acquis dans la genèse de leur violence. Les pulsions meurtrières de Rifkin étaient-elles l’aboutissement de boucles fantasmiques liées à son isolement social, ou bien était-il né avec une « âme meurtrière » ?

Un entretien mené par Chris Cuomo pour la série Inside Evil suggère une réponse complexe mêlant ces deux facteurs. Cuomo avance que le caractère de Rifkin est en grande partie forgé par son environnement, tout en laissant entendre que ses pulsions violentes pourraient aussi être en partie innées. « Dans le cas de Rifkin — tueur en série strangulateur utilisant une méthode de mort particulièrement violente — il semble incapable de comprendre la raison de ses actes », écrit le journaliste. Cette absence de conscience de soi ouvre des perspectives inquiétantes sur la nature humaine.

Comme pour nombre de tueurs en série, la vérité inquiétante demeure : il est fort probable que l’on ne connaîtra jamais avec certitude les raisons profondes qui ont fait de Rifkin ce qu’il est devenu.

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