Rennes : Survol de la ville par drones après la fusillade

par Olivier
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Rennes : Survol de la ville par drones après la fusillade
France

Le préfet d’Ille-et-Vilaine avait autorisé, avant la fusillade survenue à Rennes, le survol de plusieurs quartiers de la ville par des drones. Cette mesure, destinée à renforcer la surveillance des points de trafic de stupéfiants, a toutefois suscité une opposition de la Ligue des droits de l’homme, qui avait saisi le tribunal administratif. Ce dernier a finalement confirmé la légalité de l’arrêté préfectoral.

Le 7 avril, Amaury de Saint-Quentin avait signé un arrêté autorisant la captation d’images aériennes par drones dans quatre secteurs bien identifiés de Rennes. L’objectif principal visait à offrir aux forces de police un outil de surveillance efficace et discret pour lutter contre les trafics. Malheureusement, le 17 avril, une fusillade au fusil d’assaut kalachnikov a éclaté dans un restaurant Subway situé sur la dalle Kennedy, dans le quartier Villejean. Trois personnes ont été blessées par les tirs, et un autre individu a été renversé par la voiture des auteurs. Quatre suspects ont depuis été mis en examen et écroués pour leur participation à cette attaque.

Avant même cet événement dramatique, la justice avait validé l’usage des drones. La police, consciente des tensions croissantes, surveillait en effet un regain de conflits : un groupe, venu de la région parisienne, venait de perdre son contrôle sur un point de vente de drogues de la dalle Kennedy, évincé par des dealers locaux. Cette lutte pour la suprématie du trafic s’était traduite par plusieurs jours d’affrontements violents nécessitant l’intervention de la justice et des forces de l’ordre.

Limites des systèmes de vidéosurveillance traditionnels

Le préfet a souligné que les quartiers choisis pour le survol aérien correspondaient exactement aux zones où le trafic était concentré. L’utilisation de drones était ainsi pensée pour accompagner et sécuriser les interventions policières. L’une des raisons majeures justifiant ce choix est la dégradation systématique des caméras de vidéosurveillance au sol. En effet, ces équipements sont régulièrement vandalisés par les trafiquants.

Lors d’un précédent épisode particulièrement violent en janvier, sur la dalle Kennedy, un dysfonctionnement technique avait empêché la police d’obtenir les images attendues. Cet événement avait mis en lumière les failles des dispositifs traditionnels et renforcé la nécessité d’un dispositif aérien complémentaire.

Les drones ont donc été autorisés à survoler les quartiers sensibles de Villejean, Beauregard, Cleunay, Bourg-l’Evêque, Maurepas, La Bellangerais ainsi que le centre-ville. Cette surveillance aérienne devait rester opérationnelle jusqu’à la fin du mois d’avril. Malgré l’opposition de la Ligue des droits de l’homme, la justice a jugé cette mesure compatible avec les règles en vigueur, considérant l’importance de la lutte contre le trafic de drogue et la sécurisation des quartiers concernés.

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