Le cyclone Garance, qui a frappé l’île de La Réunion entre le 27 et le 28 février, a engendré des dommages majeurs. Selon France Assureurs, les assureurs ont annoncé une indemnisation totale de 379 millions d’euros pour les victimes. Ce phénomène météorologique a provoqué environ 68 000 sinistres, représentant un coût global estimé à 379 millions d’euros au 8 avril dernier.
Ce cyclone a causé la mort de cinq personnes sur une île de près de 900 000 habitants. Outre le bilan humain, l’impact économique est lourd, particulièrement pour l’agriculture vivrière, durement affectée. La fédération des assurances souligne que les coûts des dégâts s’alourdissent continuellement dans les semaines qui ont suivi la catastrophe.
Des coûts d’indemnisation en forte hausse
Au départ, la Caisse centrale de réassurance (CCR) avait estimé, le 5 mars, les dégâts liés au régime « Cat Nat » (catastrophes naturelles) entre 160 et 200 millions d’euros, concernant environ 16 000 sinistres. Toutefois, ces évaluations ont rapidement été revues à la hausse. Le 21 mars, le montant a été réévalué à près de 250 millions d’euros, dont 151,6 millions d’euros uniquement pour le secteur agricole, après analyse des bilans fournis par les collectivités locales et les chambres consulaires.
En l’espace de 13 mois, les territoires français d’Outre-mer ont subi trois cyclones majeurs : Belal, Garance à La Réunion, et Chido à Mayotte, totalisant près d’un milliard d’euros de pertes. Garance s’impose comme le cyclone le plus coûteux jamais enregistré pour La Réunion, dépassant ainsi les dégâts provoqués par Dina en 2002 (169 millions d’euros) et Belal en janvier 2024 (100 millions d’euros).
Conséquences similaires à Mayotte
Le cyclone Chido, qui a touché Mayotte le 14 décembre 2024, a également eu un impact économique significatif. Les assureurs estiment désormais le coût total des dommages liés à ce cyclone à 552 millions d’euros. Cette tendance à l’augmentation des coûts liés aux catastrophes naturelles soulève des enjeux cruciaux, en particulier dans un contexte de réchauffement climatique.
La présidente de France Assureurs, Florence Lustman, a accompagné cette semaine le président de la République Emmanuel Macron lors de sa visite dans l’océan Indien, faisant escale à Mayotte et à La Réunion, pour constater l’état des lieux et les besoins liés à ces catastrophes.
