Agressions sexuelles à Oullins : révélations choquantes au lycée

par Olivier
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Agressions sexuelles à Oullins : révélations choquantes au lycée
France

Révélations sur des agressions sexuelles au lycée Saint-Thomas-d’Aquin à Oullins

Un ancien élève du lycée catholique Saint-Thomas-d’Aquin, situé à Oullins près de Lyon, a récemment dévoilé avoir été victime d’agressions sexuelles dans les années 1980, ce qui a suscité de nombreux autres témoignages. Un professeur de français, en poste entre 1972 et 2001, est accusé d’avoir agressé sexuellement plusieurs élèves garçons, aussi bien pendant les cours que lors de « cours particuliers ».

Ces révélations ont déclenché l’ouverture d’une enquête par le parquet de Lyon pour « agression sexuelle sur mineur » et « viol sur mineur ».

Les faits dénoncés

Le 25 mars, un ancien élève prénommé Arnaud, âgé aujourd’hui de 51 ans, a rompu le silence en publiant un message sur le groupe Facebook des anciens élèves de l’établissement. Il y confie avoir subi des agressions sexuelles répétées durant sa scolarité par son professeur de français. Pendant les cours, le professeur demandait aux élèves de se retourner pendant qu’il se collait à Arnaud et le touchait de manière inappropriée. « Il nous tripotait partout, nous caressait », relate-t-il.

Arnaud affirme que ces pratiques concernaient d’autres garçons également, précisant que le professeur usait de menaces en lançant des craies dans la classe si un élève osait se retourner.

Un autre ancien élève, Denis, confie avoir lui aussi été ciblé entre 1989 et 1990. Il raconte que le professeur défaisait les boutons de sa chemise et le touchait, tandis que les autres élèves dans la salle restaient pétrifiés par la peur.

Au-delà de la salle de classe, l’enseignant proposait des « cours particuliers » au cours desquels il continuait ses agressions, touchant ses victimes pendant plusieurs heures, défaisant les boutons de leurs pantalons et commettant des gestes graves.

Nombre de victimes et réponse de l’établissement

Le directeur actuel du lycée, Xavier Gouët, a rapidement réagi après avoir été informé du témoignage. Il a immédiatement pris contact avec la victime et a signalé les faits au procureur de Lyon. Il a également demandé à ce que le témoignage soit publié à nouveau pour encourager les autres victimes à s’exprimer.

À ce jour, cinq plaintes ont été déposées auprès du parquet, mais le chef d’établissement estime que de nombreuses autres victimes ne se sont pas encore manifestées.

Fin des violences et situation actuelle

Les actes du professeur ont cessé en novembre 2001, à la suite d’un signalement fait au parquet suite à une plainte de quatre élèves. L’enseignant a été immédiatement écarté de ses fonctions et est décédé en février 2002, vraisemblablement par suicide. Depuis cette date, aucune autre plainte liée à des violences sexuelles dans l’établissement n’a été signalée.

Enquête et mesures prises

Le parquet de Lyon a confirmé l’ouverture d’une enquête pour « agression sexuelle sur mineur » et « viol sur mineur », confiée à la Direction Interrégionale de la Police Judiciaire du Rhône. Du côté de l’institution catholique, ces faits sont qualifiés de scandaleux et pris très au sérieux.

Le directeur diocésain de l’Enseignement catholique du diocèse de Lyon a encouragé les victimes à se libérer de ce « fardeau intolérable du passé ».

En réaction, le lycée a renforcé son protocole interne de prévention et de gestion des violences sexuelles, en collaboration avec un cabinet spécialisé. L’objectif est d’éviter que des élèves restent silencieux par peur ou sidération, une situation qui a prévalu à l’époque des faits.

Contexte et réactions publiques

Dans la foulée de ces révélations, le directeur diocésain a rappelé qu’un changement radical est intervenu dans l’Enseignement catholique au fil des années, soulignant l’importance des formations à la vigilance et à la protection des élèves.

Le corps enseignant est désormais sensibilisé à la nécessité de signaler toute situation suspecte, un réflexe désormais bien ancré dans la culture de l’établissement.

Du côté politique, le groupe écologiste, socialiste et démocrate de la région Auvergne-Rhône-Alpes considère ces révélations comme un nouveau choc, illustrant selon eux une « omerta persistante » dans certains établissements. Ces élus appellent à la mise en place d’une commission régionale indépendante pour recenser les établissements sous contrat concernés et à une meilleure prise en charge des victimes.

Le chef d’établissement de Saint-Thomas-d’Aquin insiste pour distinguer cette affaire d’une structure systémique, résumant cette situation à la responsabilité d’une seule personne et non à une violence généralisée couverte par l’institution.

Illustrations des conséquences judiciaires d’autres cas

Ancien surveillant de Bétharram mis en examen pour viol

Ces révélations interviennent peu après une affaire similaire liée à l’ensemble catholique Notre-Dame de Bétharram, où un ancien surveillant a été mis en examen pour viols et placé en détention provisoire.

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