La Véritable Histoire du Tueur de Distributeurs Automatiques

par Olivier
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La Véritable Histoire du Tueur de Distributeurs Automatiques
Japon

Pour la majorité d’entre nous, les tueurs en série et les meurtriers de masse relèvent de l’univers des films d’horreur ou d’une fascination morbide, rien de plus. Pourtant, ce qui demeure une fiction pour beaucoup est une triste réalité pour certains. Les assassins existent bel et bien. Les victimes de ces tueurs pensaient probablement que cela ne leur arriverait jamais… jusqu’à ce que cela arrive. L’idée qu’on puisse, en un instant, être enlevé alors qu’on fait simplement ses courses ou se balade, pour disparaître à jamais, est terrifiante. Heureusement, cela reste un cas exceptionnel, moins d’un pour cent des homicides.

Ce qui rend certains tueurs particulièrement effrayants, c’est leur méthode insidieuse et la sélection aléatoire de leurs victimes, motivée uniquement par le plaisir de tuer. C’est le cas du tristement célèbre « Tueur de Distributeurs Automatiques » au Japon, actif dans les années 1980 et responsable de la mort d’une douzaine de clients imprudents.

Une femme passant près de distributeurs automatiques

Au Japon, les distributeurs automatiques jouent un rôle majeur dans le quotidien, offrant tout, de la soupe chaude aux sous-vêtements féminins, sans oublier bien sûr les sodas glacés. C’est justement ce type de boisson que le tueur utilisait comme vecteur de son poison.

Une méthode de meurtre à la fois distante, brutale et aléatoire

Remplissage d’un pulvérisateur d’herbicide

Le mode opératoire du Tueur de Distributeurs se distingue nettement des profils classiques des tueurs en série. Sa seule « cible » ? Toute personne insérant quelques yens dans une machine à boissons. Contrairement à la majorité des assassins qui confrontent directement leurs victimes, celui-ci opérait à distance, utilisant un poison insidieux, dissimulé dans les bouteilles déposées dans l’emplacement des distributeurs dans l’ouest du Japon.

Ce ne fut pas une mort rapide ou douce. Ce poison, le Paraquat, est un herbicide d’une extrême toxicité, provoquant une lente et douloureuse agonie. Selon des études médicales, une fois ingéré, le Paraquat se concentre dans les poumons, provoquant une fibrose qui empêche la respiration jusqu’à la noyade interne progressive des victimes.

Une vague de poisonings inquiétants dans le Japon des années 80

Rayon de Pocky en magasin

Les années 1980 ont vu plusieurs affaires de poisonings au Japon. Outre les attaques aux distributeurs, un célèbre criminel surnommé le « Monstre aux 21 Visages » menait une guerre contre plusieurs fabricants de bonbons, notamment Pocky, causant des pertes de plusieurs millions de dollars. Du vin importé d’Autriche a également été contaminé avec de l’antigel, puis ont suivi des empoisonnements de laits distribués dans des écoles. Ces incidents ont ravivé la peur et la vigilance face à ces dangers invisibles.

Une promotion commerciale exploitée pour acheminer le poison

Vieille publicité Oronamin C sur un bâtiment

Le tueur faisait preuve d’une certaine ingéniosité. Profitant d’une opération marketing offrant une bouteille gratuite à l’achat d’une autre, notamment sur la boisson Oronamin C, il insérait son toxique dans ces bouteilles « bonus ». Cette pratique, ordinaire et banale, rendait ces bouteilles encore plus suspectes, car la confiance régnait autour de ces gestes de solidarité où certains laissaient une boisson supplémentaire pour le client suivant. Las, derrière cette apparente générosité se cachait une menace mortelle.

Une cessation soudaine et inexpliquée des crimes

Bouteille empoisonnée inquiétante

Les empoisonnements ont débuté en 1985, causant au moins une dizaine de morts et de nombreuses intoxications graves. On distingue deux vagues : une première avec plusieurs types de boissons et deux poisons différents, suivie d’une seconde se limitant au Paraquat et à Oronamin C. Puis, d’un coup, tout s’est arrêté. Cette fin brutale alimente encore les spéculations : le tueur a-t-il agi seul ? Y avait-il un mobile caché, peut-être un rejet de ces boissons dites « santé » alors qu’elles contenaient autant de sucre que les sodas classiques ?

Un mystère encore entier

Silhouette mystérieuse dans la rue

Malgré les investigations, aucune piste sérieuse n’a permis d’élucider ces meurtres. La technologie judiciaire de l’époque était limitée, et le visage du Tueur de Distributeurs reste inconnu à ce jour. Certains ont émis l’hypothèse que le criminel pourrait être affilié au redoutable groupe « Le Monstre aux 21 Visages », spécialisé dans l’extorsion et le sabotage alimentaire, mais ce dernier a nié toute implication.

À noter que fin des années 1990, une seconde vague d’empoisonnements a été rapportée dans les distributeurs, sans lien établi avec les crimes antérieurs. Le mystère demeure, et l’identité de ce sinistre empoisonneur n’a jamais été découverte.

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