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Ce vendredi matin, le procureur de Nantes a annoncé une amélioration de l’état de santé du jeune élève le plus gravement blessé lors de l’attaque au couteau qui a frappé le collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides. Jeudi 24 avril, aux alentours de midi trente, un lycéen a poignardé quatre de ses camarades. Une lycéenne est décédée et trois autres élèves ont été blessés.
Déroulement des faits
Aux environs de 12h30, un élève du lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides, situé dans l’est de Nantes, a agressé quatre de ses camarades dans plusieurs salles de classe. Le personnel présent est rapidement intervenu, maîtrisant l’assaillant avant l’arrivée des forces de l’ordre. Ce dernier, un lycéen de l’établissement, a été immédiatement interpellé.
Suite à l’incident, l’établissement a été bouclé et un important dispositif policier déployé. Les élèves ont été confinés dans divers espaces, tels que le self, le gymnase ou une salle polyvalente, dans un climat de panique témoigné par des cris et des appels à la fuite de la part des enseignants. L’enquête a été confiée à la police judiciaire tandis que le Parquet national antiterroriste évalue la possibilité de saisine.
Le procureur a précisé que le psychiatre ayant examiné le suspect a estimé que son état ne permettait pas sa garde à vue, motivant son transfert à l’hôpital. Une conférence de presse est prévue pour le vendredi à 18 heures afin de faire un point complet sur l’affaire.
Profil de l’assaillant
Selon plusieurs témoignages d’élèves, l’auteur de l’attaque est perçu comme une personne instable, isolée et présentant des comportements inquiétants. Il aurait fait preuve d’une fascination pour le nazisme et adhéré à des groupes néonazis sur les réseaux sociaux. Une collégienne a rapporté qu’il exprimait une admiration pour Hitler.
Peu avant l’agression, le suspect a envoyé à plusieurs élèves un manifeste de treize pages où il expose une vision apocalyptique du monde moderne. Dans ce document, il dénonce « l’écocide globalisé » et appelle à une « révolte biologique » contre ce qu’il qualifie de « machine à décomposer l’humain ». Ce texte reflète un discours mêlant radicalisation, haine, détresse psychologique et extrémisme.
État des victimes
La lycéenne poignardée est décédée des suites de ses blessures, tandis que trois autres élèves ont été blessés, dont au moins un dans un état critique. Lors d’une déclaration devant l’établissement, la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, a souligné qu’il n’était pas certain que tous les jeunes soient totalement hors de danger à ce stade.
Le choc est profond au sein de la communauté éducative ainsi que parmi les familles. Nombreux sont les parents présents devant le lycée, retrouvant leurs enfants sous le choc, certains incapables de s’exprimer ou en larmes.
Réactions officielles et mesures envisagées
Le président Emmanuel Macron a exprimé sur les réseaux sociaux sa solidarité envers les familles et la communauté éducative, mettant en avant le courage des enseignants dont l’intervention a sans doute évité un mal plus grand. Le Premier ministre a dénoncé une « violence endémique » et appelé à un « sursaut collectif ». Il a demandé une intensification des contrôles près des établissements et évoqué l’installation possible de portiques de sécurité, tout en exigeant des propositions concrètes dans un délai de quatre semaines pour améliorer la prévention et la répression des violences impliquant des mineurs armés.
Sur place à Nantes, le ministre de l’Intérieur a exprimé son soutien aux proches des victimes, rappelant que perdre un enfant est la plus grande des douleurs. Il a souligné que ce drame ne devait pas être considéré comme un simple fait divers, mais comme un symptôme d’une société ayant favorisé le laxisme et la remise en cause des règles et de l’autorité, contribuant ainsi à l’augmentation de la violence.
La maire de Nantes a également manifesté son émotion face à ce drame. Par ailleurs, les syndicats étudiants et enseignants ont appelé à une prise de conscience sur la sécurité en milieu scolaire, tout en rappelant la complexité d’une surveillance totale.