Des crèches 100 % en plein air à Lyon dès cet automne

par Olivier
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Des crèches 100 % en plein air à Lyon dès cet automne
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Des crèches 100 % en plein air : un concept innovant à Lyon

À Lyon, la ville inaugure dès cet automne deux crèches entièrement en plein air, où les enfants passeront leurs journées complètes à l’extérieur, quelle que soit la saison. Ces structures s’inspirent d’un modèle venu des pays scandinaves, privilégiant une pédagogie basée sur l’observation, l’exploration libre et le lien étroit avec la nature.

La crèche associative Souris en Herbe, située dans un parc public, accueillera une vingtaine d’enfants dès septembre 2025. Une autre crèche municipale du même type est prévue pour début 2026, tandis qu’un troisième projet devrait voir le jour au parc de la Tête d’Or. Au total, 60 places seront ainsi créées avec ce dispositif 100 % plein air.

Les enfants évolueront intégralement en extérieur, mais disposeront d’un abri en cas de conditions climatiques extrêmes telles que canicule ou fortes pluies, grâce à une construction en bois sur pilotis équipée d’ombres et de ventilateurs. Un espace intérieur d’environ 100 m² accueillera les fonctions essentielles comme les repas, les soins, le repos du personnel et diverses activités.

Une réponse aux besoins fondamentaux des jeunes enfants

Ce projet rencontre un consensus large, tant chez les professionnels de la petite enfance que parmi les parents. La qualité du contact avec la nature est reconnue comme un facteur clé du développement et de la confiance chez le jeune enfant. À Lyon, les initiatives en faveur du plein air se multiplient : quatorze cours de crèches ont été végétalisées, des potagers et poulaillers ont été installés, et le personnel formé aux bénéfices des activités extérieures.

Valérie Roy, directrice d’une crèche semi plein air à Paris et auteure d’un ouvrage sur le sujet, souligne l’importance de ce tournant éducatif. Elle relate l’évolution des pratiques qui, en s’inspirant des modèles nordiques, favorisent un rythme plus conforme aux besoins naturels des enfants, contrastant avec la contrainte de l’enfermement traditionnel.

Les bénéfices multiples des crèches en plein air

La mairie insiste sur les effets positifs de ces crèches, notamment sur le développement cognitif, moteur et émotionnel des enfants. L’exposition régulière à l’extérieur renforcerait leur immunité, améliorerait la concentration et la qualité du sommeil, tout en sensibilisant tôt à la protection de l’environnement.

Claire Grolleau, présidente de l’association Label vie, signale aussi une diminution notable des maladies et des allergies. Valérie Roy ajoute que le contact avec le milieu naturel enrichit la motricité fine, la conscience corporelle, l’apprentissage spatial et le vocabulaire. Cela favorise également la coopération entre enfants et stimule le rire et la joie, contribuant à la formation d’adultes plus conscients de la biodiversité.

Le plein air autorise un son naturel, sans la nécessité d’imposer le silence rigide des espaces clos. Les professionnels bénéficient aussi d’une réduction du stress, d’une meilleure cohésion d’équipe et d’une redynamisation du sens de leur métier grâce à une approche respectueuse et ouverte sur la nature.

Limites et recommandations pour la mise en place des crèches en plein air

Malgré ces avantages, il est essentiel que les espaces de plein air offrent une vraie biodiversité, et non un environnement stérile ou artificiel, pour maximiser l’impact bénéfique sur le bien-être des enfants. Les normes de sécurité sont rigoureusement contrôlées afin d’assurer un cadre sain, évitant notamment une proximité dangereuse avec des infrastructures à risque.

Valérie Roy nuance cependant le modèle 100 % plein air. Elle préconise plutôt un équilibre avec environ 80 % du temps passé dehors et 20 % en intérieur, afin de répondre à tous les besoins, notamment en cas de mauvais temps ou pour le confort des nourrissons. Par exemple, un bébé avec un vêtement humidifié nécessite une surveillance plus attentive qui peut être difficile à assurer uniquement en extérieur.

L’avenir résiderait donc dans le semi plein air, avec un travail crucial de formation et d’accompagnement des professionnels pour leur montrer comment adopter ces nouvelles pratiques au bénéfice de tous.

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