Un record d’infractions routières a été établi par un véhicule associé à Nicolas D., un homme de 29 ans jugé récemment devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes. En l’espace de six mois, sa voiture a accumulé 415 infractions, principalement des stationnements interdits et des excès de vitesse. Le montant total des amendes aurait dû atteindre 55 610 euros et entraîner un retrait de 1 005 points de permis.
Le prévenu comparaissait pour « déclaration mensongère certifiant la cession d’un véhicule » et « recel de certificat inexact », des faits destinés à nuire au Trésor public. Il a été condamné à effectuer 105 heures de travail d’intérêt général ainsi qu’à une amende délictuelle de 5 000 euros.
Un garage fantôme au centre de la supercherie
La fraude a été mise au jour lors d’un contrôle routier en avril 2024 à Villebon-sur-Yvette. Nicolas D. a été testé positif à la cocaïne et présenté des documents douteux aux gendarmes. Il a raconté avoir acheté la voiture en septembre 2023 avant de la céder un mois plus tard à un garage, qu’il affirme avoir racheté deux semaines avant le contrôle. Cependant, cette adresse correspondait en réalité à un garage fantôme situé à Grenoble, seul propriétaire légal du véhicule pendant ces six mois.
Les enquêteurs ont rapidement détecté cette fausse immatriculation. Lors de la garde à vue, la géolocalisation du téléphone portable de Nicolas D. a révélé que son appareil se trouvait 144 fois au même endroit et au même moment que la voiture impliquée dans l’une des 415 infractions. Cette preuve solide a confronté l’accusé à ses responsabilités.
Reconnaissance partielle et réseau d’aide frauduleux
À la barre, Nicolas D. a admis ne pas avoir pris conscience de l’ampleur des amendes accumulées, expliquant qu’il voulait « remettre les choses à plat » en récupérant le véhicule six mois plus tard. Il a précisé avoir bénéficié de l’aide d’une de ses « mauvaises fréquentations » pour obtenir un faux certificat de cession. Par ailleurs, la voiture a été utilisée durant plusieurs mois par diverses personnes, ce qui a contribué à multiplier les infractions sans que le conducteur initial n’en soit directement tenu responsable sur la période entière.
