Ces Télevangelistes Qui Ont Tout Perdu

par Zoé
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Ces Télevangelistes Qui Ont Tout Perdu
États-Unis

Société

Image d'argent donné en offrandes

Qu’on soit croyant ou non, il faut reconnaître que peu de phénomènes sont aussi troublants, méprisables et destructeurs que celui des télévangélistes. À mi-chemin entre prédicateur et star populaire, ces figures consacrent leur temps à renforcer la foi tout en vendant des miracles. Pour eux, la grâce divine semble directement liée à la somme d’argent que leurs fidèles sont prêts à débourser. Et ce qu’ils veulent, c’est que vous dépensiez toujours plus.

Tandis que nombre de leurs adeptes font des sacrifices pour acheter la dernière panacée, les télévangélistes mènent une vie fastueuse. Ils demandent à leurs fidèles de financer, par exemple, des jets privés coûtant des dizaines de millions de dollars, alors qu’ils possèdent souvent des fortunes personnelles évaluées à plusieurs dizaines de millions, selon diverses enquêtes. Cette pratique rappelle tristement les indulgences vendues par les églises d’antan, en ciblant fréquemment des personnes déjà fragilisées par des difficultés financières.

Jésus lui-même disait qu’il était plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille que pour un riche d’accéder au paradis. L’argent est une tentation puissante, qui parfois se retourne contre ceux qui s’y abandonnent. De nombreux télévangélistes ont, en effet, abusé de la confiance des masses ; certains ont été démasqués après avoir poussé leurs arnaques trop loin, tandis que d’autres ont perdu tout leur patrimoine en menant un train de vie trop extravagant, finissant ensevelis sous les dettes. Pourtant, comme nous le verrons, ces pertes drastiques ne durent généralement pas longtemps.

Jim Bakker et son épouse

Le nom de Jim Bakker est tristement célèbre, et cela bien loin de toute admiration. Dans les années 1980, il a fait face à des accusations graves, ayant été inculpé pour fraude. Sa condamnation a été sévère : 45 ans de prison assortis d’une amende de 500 000 dollars. Pourtant, malgré ces revers, Bakker est revenu sur le devant de la scène télévisuelle, relançant son show à la télévision dès 2003.

Plus récemment, en 2020, Jim Bakker s’est illustré en commercialisant des compléments de « solution d’argent colloïdal » qu’il présentait à tort comme un remède efficace contre le coronavirus. Sa démarche a rapidement été stoppée lorsque sa société de traitement des paiements par carte bancaire a coupé tout accès, le contraignant à solliciter directement ses fidèles par chèques. Ce stratagème n’a pas empêché l’État du Missouri d’engager une procédure judiciaire contre lui pour publicité mensongère et mise en danger de la santé publique.

Il est crucial de souligner que cette « Silver Solution » n’avait aucune efficacité reconnue et, selon les autorités sanitaires comme le NIH, pouvait s’avérer dangereuse. À ce jour, plusieurs actions en justice restent en cours. Ironiquement, Jim Bakker, qui a déjà tout perdu par le passé, semble une fois de plus au bord du précipice financier – une chute qui illustre parfaitement les dérives qui peuvent émailler le monde des télévangélistes.

La chute et la résurgence du télévangéliste Peter Popoff

Peter Popoff à la télévision

Lorsque l’on évoque les fraudes liées aux télévangélistes, Peter Popoff est souvent l’exemple qui revient. Ce prédicateur pentecôtiste s’est fait connaître comme vendeur d’une « eau miraculeuse » : une eau ordinaire présentée comme dotée de vertus mystiques et guérisseuses. Popoff diffusait des témoignages bouleversants, racontant comment certains fidèles, après avoir aspergé leurs chaussures de cette eau, retrouvaient la mobilité. Cette stratégie convaincante poussait de nombreuses personnes à acheter cette eau dite miraculeuse.

Mais toute escroquerie a ses limites. Ce type de supercherie, qui semblait difficile à contester, a finalement été démystifié par nul autre que James Randi, célèbre sceptique. Cette révélation a entraîné la chute de Popoff, contraint de déclarer faillite. À l’époque, il avait près de 800 créanciers à rembourser.

Cependant, malgré cette débâcle financière et la perte de son influence, Peter Popoff a réussi à rebondir. Comme beaucoup dans son domaine, il a progressivement reconstruit son empire. Son patrimoine personnel s’élève désormais à près de 10 millions de dollars. Pire encore, il continue à diffuser les mêmes arnaques, notamment en faisant la promotion de solutions douteuses pour alléger les dettes, perpétuant ainsi un cycle vicieux de manipulation et d’exploitation des croyances.

Cette histoire illustre non seulement les mécanismes de la fraude dans le milieu des télévangélistes, mais aussi leur capacité troublante à se relever et à répéter inlassablement leurs abus de confiance.

Ron Luce prêchant

Ron Luce s’est imposé dans le monde des télévangélistes en se concentrant sur une mission bien précise : toucher les adolescents en difficulté à travers son organisation, Teen Mania International. Pendant près de 30 ans, cette association à but non lucratif s’est fait connaître pour ses séminaires à la fois « technologiques et impactants », visant à mobiliser et inspirer les jeunes tourmentés.

Cependant, derrière cette façade d’engagement se cachait une mauvaise gestion financière chronique. Teen Mania a accumulé des pertes importantes au fil des années, comme en témoignent les bilans financiers disponibles publiquement, ce qui a conduit à une situation critique. Selon des initiés, la cause principale résidait dans une gestion déficiente conjuguée à une réticence à demander l’aide nécessaire pour redresser la situation.

L’affaire a empiré lorsque Ron Luce a été visé par un mandat d’arrêt pour son absence répétée aux convocations judiciaires, précipitant la fermeture définitive de Teen Mania. Cette débâcle rappelle combien même les meilleures intentions peuvent être anéanties par un manque de rigueur administrative et financière.

Au lieu de disparaître, Ron Luce a rapidement rebondi en lançant une nouvelle initiative similaire, baptisée Generation Next, qui poursuit le même objectif de captiver la jeunesse à travers des spectacles et des rassemblements. Reste à savoir si cette nouvelle organisation saura surmonter les erreurs du passé. Pourtant, la réputation de Luce le précède, Teen Mania ayant été l’une des œuvres caritatives les plus insolvables du pays, selon les analyses de la presse spécialisée.

Robert J. Freeman condamné à 27 mois de prison

Dr. Shine prêchant, Robert J. Freeman

Le pasteur et télévangéliste connu sous le nom de Dr. Shine s’était fait remarquer par son style de vie luxueux avant de déclarer faillite en 2005, selon The Bay Net. Après avoir été reconnu coupable de vivre aux dépens des ressources de son église, il dut rembourser plus de 630 000 dollars à quatre membres de sa congrégation.

Mais ses ennuis ne s’arrêtèrent pas là : il fut emprisonné pour tromperie lors de ses procédures de faillite. Qui était donc réellement « Dr. Shine » ?

De son vrai nom Robert J. Freeman, il fut accusé d’une fraude dite d’affinité, une escroquerie ciblant les membres d’une même communauté, notamment les fidèles d’une église. Freeman se présentait comme le « Meilleur exorciste de Dieu » et gagnait la confiance de ses victimes par cette image autoritaire et spirituelle.

Selon AFRO, lui et son épouse accumulèrent une dette de 1,3 million de dollars en 2005, avec des dépenses extravagantes telles que la location d’un jet privé à hauteur de 87 000 dollars.

Si la faillite est souvent synonyme de difficultés financières, la plupart des personnes dans ce cas ne sont pas envoyées en prison. Ce qui différencie Freeman, c’est qu’il achetait des biens en utilisant les noms d’autres membres de son église pour dissimuler ses avoirs, parmi lesquels une propriété estimée à 1,75 million de dollars.

Ce stratagème, considéré comme une fraude grave, pouvait lui valoir jusqu’à 20 ans d’emprisonnement ou une amende de 250 000 dollars.

Televangelistes et scandales : l’affaire Leroy Jenkins

Leroy Jenkins prêchant

Leroy Jenkins illustre parfaitement la persistance parfois troublante des télévangélistes, malgré leurs nombreux déboires. En 1993, il fut inculpé pour fraude fiscale, bien qu’il ait finalement été acquitté et ait détruit tous les documents liés à cette affaire. Cette procédure faisait suite à une condamnation en 1979 pour complot en vue d’incendier des maisons, un épisode rapporté par Columbus Monthly.

Sa trajectoire est marquée par une série de tentatives financières ratées et de controverses. En 2001, Jenkins épousa une fidèle de son église âgée de 77 ans, qui venait de gagner à la loterie. Cependant, ce mariage fut annulé peu de temps après.

Deux ans plus tard, il fut accusé de vendre une « eau miracle » contaminée. Cette eau, puisée directement d’un puits sur sa propriété, contenait en effet des bactéries coliformes, rendant le soi-disant remède bien loin d’être miraculeux. Cette fraude a conduit à la condamnation puis à la destruction de son église en 2014.

Au sommet de sa popularité, Leroy Jenkins avait rejeté 10 000 visiteurs à Madison Square Garden, un exploit qui témoigne de son influence alors grandissante. Après son décès en 2017, sa notoriété s’est estompée, ne restant guère plus célèbre que le célèbre mème portant le même nom.

Un télévangéliste de mégachurch, Robert Schuller, déclare faillite

Robert Schuller donnant un sermon

Robert Schuller prêchait dans le célèbre « Crystal Cathedral », une structure ni vraiment en cristal ni véritable cathédrale, tout en animant une émission hebdomadaire à la télévision intitulée The House of Power. Cette « puissance » était celle de la pensée positive, un concept qui n’a malheureusement pas su s’étendre au domaine crucial des finances responsables.

Contrairement à certains prédicateurs controversés, Schuller ressemblait davantage à un diffuseur d’idées d’auto-assistance qu’à un marchand d’illusions frauduleuses. Sa carrière ne fut pas marquée par de grands scandales, mais plutôt par une gestion financière désastreuse.

Il y a environ dix ans, l’église de Robert Schuller dut entamer une procédure de faillite suite à des poursuites de créanciers réclamant leurs remboursements. Le Crystal Cathedral fut contraint de vendre une partie de ses biens immobiliers, notamment pour régler son hypothèque. Schuller implora alors son assemblée de contribuer financièrement, une situation rapportée par les médias.

  • Les difficultés économiques furent principalement attribuées à la récession générale.
  • Connue pour son faste et ses grandes productions, l’église accumulait des coûts conséquents.
  • En 2010, la paroisse devait 7,5 millions de dollars à ses créanciers et près de 40 millions pour son hypothèque.

Selon des informations du New York Times, la famille Schuller coupa les liens avec l’institution en 2012, cette décision intervenant après que les responsabilités avaient été transmises à ses proches. Après son décès, la demeure de Robert Schuller, située dans le comté d’Orange, fut mise en vente pour un montant avoisinant 1,75 million de dollars.

Apparemment, le monde du télévangélisme n’est pas toujours assez vaste pour tout le monde. Dans les années 1980, les télévangélistes Jimmy Swaggart (photo ci-dessous) et Marvin Gorman se sont retrouvés plongés dans une rivalité dramatique. Swaggart a remporté la bataille, mais pas la guerre.

Jimmy Swaggart

Swaggart, étant le télévangéliste le plus populaire, a vu ses accusations d’infidélité portées contre Gorman prises très au sérieux. Résultat : Marvin Gorman a été privé de son office et ruiné, selon le Los Angeles Times. Cependant, Gorman a toujours soutenu que ces allégations étaient fausses. Il a finalement poursuivi Swaggart pour diffamation et obtenu une compensation financière d’environ 6,6 millions de dollars, réduite par la suite à 1,85 million. Ironie du sort, Jimmy Swaggart a également tout perdu – pour une brève période de trois ans.

Quant à la réalité des accusations d’infidélité portées contre Gorman, les récits restent partagés. Certaines personnes ont témoigné qu’il s’était comporté de manière inappropriée à leur égard, comme rapporté dans le Tulsa World. Néanmoins, l’affaire de diffamation n’a jamais été tranchée devant un tribunal, le litige ayant été réglé à l’amiable. Quoi qu’il en soit, la congrégation de Gorman ne s’est jamais remise du coup porté par Swaggart ni des rumeurs qui ont continué de planer sur sa réputation.

Paula White parlant avec Donald J. Trump

Après l’investiture de Donald Trump, plusieurs médias ont pointé l’absence de diplômes officiels de Paula White, cette évangéliste qui se présente pourtant comme docteure. En 2014, elle a perdu tous ses biens lorsque sa première église a fait faillite, avec notamment des dettes s’élevant à 29 millions de dollars, malgré son train de vie dans une villa estimée à 2,2 millions de dollars. Cette situation rappelle d’ailleurs celle de nombreuses entreprises liées à Trump, lui-même impliqué dans plusieurs faillites.

Mais les controverses entourant Paula White ne s’arrêtent pas là. Début 2020, une vidéo diffusée la montrait priant pour que des “grossesses sataniques” se terminent par une fausse couche, un acte qu’elle a ensuite affirmé avoir été sorti de son contexte. Convaincue d’avoir été choisie par Dieu pour conseiller Trump, elle associe la prospérité financière à une forme d’approbation divine et a déjà été accusée de détournement de fonds au sein de son église.

Son organisation aurait ainsi perçu entre 150 000 et 350 000 dollars via le programme de Protection des Salaires lors de la pandémie, une aide accordée à diverses mégachurches et télévangélistes liés à Trump. White a aussi été l’une des six personnalités religieuses soupçonnées de mauvaise gestion des fonds destinés à la Maison-Blanche. Certains observateurs dénoncent son opportunisme, notamment lors de la recherche de financements pour l’initiative Faith and Opportunity de Trump, ou à travers ses sessions de prière en ligne contre le coronavirus, avec des affirmations non vérifiées concernant la gestion d’un hôpital pour malades.

Malgré une seule faillite officielle à son actif, Paula White reste sous le coup d’enquêtes sur d’éventuelles fraudes liées aux aides financières publiques. Son parcours illustre parfaitement les dérives potentielles du télevangelisme mêlant religion, pouvoir et enrichissement, au cœur d’une société à la recherche de repères spirituels mais aussi parfois vulnérable aux scandales.

Juanita Bynum présentant sur scène

Juanita Bynum a été qualifiée par le New York Times de « la télévangéliste noire la plus en vue ». En 2008, elle a publiquement mis fin à son mariage suite à un épisode de violence domestique, bien qu’ils soient déjà séparés à ce moment-là. Cet événement a fait d’elle un symbole reconnu de la lutte contre la violence conjugale.

En 2013, Juanita Bynum a été arrêtée à cause d’une décision judiciaire remontant à 2007, qui l’accusait de devoir 125 000 $ à ALW Entertainment pour des spectacles auxquels elle ne s’était jamais présentée. Lors de son interpellation, elle était déjà engagée dans une procédure de faillite, affichant une dette totale estimée à 5 millions de dollars, un chiffre impressionnant au regard de ses revenus annuels déclarés à hauteur de 8 millions de dollars.

Suite à son arrestation, Bynum a évoqué un malentendu et une fraude, affirmant que, selon ses informations, la dette liée à ALW Entertainment avait été réglée. Cette version a été rapportée par plusieurs médias chrétiens, soulignant la complexité et la controverse entourant cette affaire.

Plus récemment, Juanita Bynum a fait les gros titres après avoir annulé un engagement à la suite d’un incident où un pasteur est entré dans sa chambre et a aperçu des sous-vêtements étalés sur son lit. Le pasteur s’est défendu en expliquant qu’il ne faisait que déposer un objet pour elle. Néanmoins, cette explication n’a pas convaincu Bynum, qui a ajouté cet incident à la liste de ses engagements annulés.

Richard Roberts et l’utilisation controversée de l’université Oral Roberts

Richard Roberts souriant

L’université chrétienne très réputée Oral Roberts University, fondée par l’un des télévangélistes les plus célèbres au monde, Oral Roberts lui-même, a été dirigée par son fils, Richard Roberts, avant de plonger dans une crise financière majeure.

En 2007, l’université se retrouvait endettée à hauteur de plus de 50 millions de dollars, notamment envers l’administration fiscale américaine. Cette situation alarmante a conduit à la démission de Richard Roberts de son poste de président, selon les chroniques du journal Tulsa World.

Les accusations portées contre lui étaient lourdes : détournement de fonds destinés à l’université, notamment pour rénover sa résidence personnelle, ainsi qu’une gestion douteuse des biens de l’institution, dont l’usage privé du jet universitaire.

Son épouse Lindsey fut également mise en cause pour des dépenses extravagantes, ayant dépensé près de 40 000 dollars en vêtements avec l’argent de l’université, sans oublier une facture mensuelle de téléphone mobile s’élevant à 800 dollars.

Malgré ce sombre tableau, l’université parvint rapidement à redresser sa situation financière. Dès 2009, elle annonçait avoir effacé toutes ses dettes à long terme, notamment grâce à près de 20 millions de dollars en liquidités et promesses de dons, un exploit relayé par la chaîne NBC News.

Cependant, les démêlés judiciaires de Richard Roberts ne s’arrêtèrent pas là. En 2012, il fut arrêté pour excès de vitesse et conduite en état d’ivresse, consolidant ainsi la réputation sulfureuse autour de sa personnalité et de ses pratiques.

Portrait de Kent Hovind

Kent Hovind est principalement connu pour ses vidéos et une exposition dans son jardin sur les prétendues « mensonges » entourant les dinosaures. Il a notamment proposé une récompense de 250 000 dollars à quiconque apporterait une « preuve empirique » de l’évolution. Fait notable, cette somme n’a jamais été réclamée, probablement parce qu’elle n’a jamais réellement existé.

Sa chute a commencé lorsqu’il a été accusé d’avoir déclaré une faillite sous de faux prétextes. Par la suite, il a même tenté de poursuivre le gouvernement des États-Unis pour plus d’un demi-milliard de dollars. Kent Hovind a avancé plusieurs affirmations controversées : il ne serait pas citoyen américain — ce qui est faux —, il ne percevrait aucun revenu — alors qu’il en gagnait —, et il ne devrait pas être soumis à l’impôt sous prétexte de consacrer son travail à Dieu, ce qui est également erroné.

En 2006, le National Center for Science Education indiquait que Kent Hovind accumulait pas moins de 58 chefs d’accusation fédéraux. Il menait depuis près de vingt ans un bras de fer avec l’IRS, l’administration fiscale américaine, tout en prétendant ne pas comprendre en quoi il avait mal agi.

Il n’est certes pas surprenant qu’une personne remettant en cause l’évolution puisse aussi nier la légitimité des impôts, illustrant ainsi un étonnant parallélisme entre ses convictions scientifiques et ses choix fiscaux.

Télevangéliste Tony Alamo : condamné pour évasion fiscale et bien plus encore

Tony Alamo prêchant

L’une des problématiques majeures liées au statut de télévangéliste est l’immense pouvoir exercé sur la vie d’autrui. Tony Alamo, aidé de sa femme Susan, dirigeait une véritable secte, désormais documentée à travers le film Ministry of Evil: The Twisted Cult of Tony Alamo. Son ascension a été largement portée par une arrogance démesurée, le poussant à croire qu’il pouvait tout accomplir sans limites.

Cependant, ce comportement a fini par le rattraper. En 1994, un jury le reconnut coupable d’évasion fiscale, notamment pour avoir sous-estimé ses revenus en 1985 et pour ne pas avoir déclaré ses revenus entre 1986 et 1988. Mais les accusations les plus graves concernaient ses agissements personnels.

Tony Alamo a notamment épousé huit de ses disciples, dont des mineures âgées de 15 ans seulement. Ce mode de vie et ces pratiques scandaleuses ont provoqué sa chute inévitable. Par la suite, la justice le condamna à verser 500 000 dollars de dédommagements à chacune de ses victimes d’agressions sexuelles.

En 2009, il fut reconnu coupable d’avoir transporté des fillettes à travers les frontières des États pour exploitation sexuelle. Selon Time Magazine, il est mort en prison en 2017, à l’âge de 82 ans, emporté par ses actes qui ont marqué durablement le monde des télévangélistes.

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