Entre l’été 1984 et 1985, un violeur et tueur en série rôdait dans les quartiers résidentiels de Los Angeles, se dissimulant dans l’ombre et observant les habitants dans leurs moments de vulnérabilité. Là où les Angelenos auraient dû se sentir en sécurité — leurs maisons ou voitures — un homme profondément perturbé nommé Richard Ramirez les attendait. Bien que Ramirez ait déjà tué, comme l’a rapporté le Los Angeles Times, il fallut plusieurs années avant que les autorités relient le meurtre d’une fillette de 9 ans à San Francisco à une série d’effractions brutales qui valurent à Ramirez son sinistre surnom, le « Night Stalker ».
La série documentaire récente de Netflix, Night Stalker : The Hunt for a Serial Killer, a ravivé l’intérêt pour cette affaire. Revisitant ce chapitre sombre de l’histoire californienne, elle inclut des interviews de détectives et des images d’archives, dont celles de l’ancienne maire de San Francisco, Dianne Feinstein. Toutefois, elle laisse la question d’une décision étrange prise par Ramirez, encore non identifié et en fuite, vers la fin de sa vague de terreur : pourquoi s’est-il subitement rendu à San Francisco ?
En août 1985, Ramirez retourna à San Francisco, lieu de son premier meurtre. Si la raison précise de ce choix reste inconnue, le crime qu’il y commit marqua plusieurs tournants à la fois étranges et brutaux dans l’affaire.
Richard Ramirez trouve refuge à San Francisco
Le 17 août, selon SFGate, Ramirez entra dans la maison de Barbara et Peter Pan, au lac Merced, tuant Peter et frappant puis tirant sur Barbara. Screenrant avance l’hypothèse que Ramirez aurait ciblé Peter Pan, âgé de 66 ans, en raison de son statut d’adepte autoproclamé du satanisme — comme le rapportait le Sydney Morning Herald —, voulant sans doute envoyer un message en assassinant une personne portant le même nom qu’une figure culturelle bien-aimée.
Ramirez est décédé d’un lymphome à cellules B en 2013, comme indiqué par Medical Daily. Beaucoup d’aspects de cette affaire resteront donc spéculatifs. Néanmoins, Barbara Pan survécut à l’attaque et elle fut parmi les victimes capables d’identifier Ramirez plus tard.
Après le meurtre des Pan, la maire Feinstein prit une décision inhabituelle en diffusant un portrait-robot du suspect et en révélant des détails sur des preuves recherchées, notamment une paire de baskets Avia correspondant à des empreintes relevées sur plusieurs scènes de crime. Ramirez, certainement au courant, jeta alors ces chaussures du Golden Gate Bridge. Mais au-delà de la perte de preuves, après sa fuite de la baie de San Francisco, il perpétra une nouvelle attaque brutale contre un couple dans leur lit, comme le rapporte le Orange County Register.
Le 31 août 1985, Ramirez fut finalement battu et maîtrisé par un groupe d’habitants de l’Est de Los Angeles, qui l’avaient reconnu, le tenant jusqu’à l’arrivée de la police, selon All That’s Interesting.
