L’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir a annoncé son intention de déposer une plainte contre les constructeurs automobiles BMW, Mercedes, Toyota et Volkswagen concernant leur gestion des rappels de véhicules équipés d’airbags défectueux de la marque Takata. Cette démarche intervient quelques mois après une plainte similaire déposée en janvier contre Stellantis.
L’UFC-Que choisir dénonce dans un communiqué des rappels de véhicules qualifiés « d’imprécis, tardifs et insuffisants ». La plainte vise notamment des chefs d’accusation pour « pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui ».
Le scandale des airbags Takata affecte le secteur automobile depuis 2014, conduisant à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules afin de procéder au remplacement de ces équipements défectueux.
Le dysfonctionnement provient d’un gaz utilisé dans les airbags qui se dégrade au fil du temps, augmentant le risque d’explosion violente lors de leur déploiement. Cette défaillance peut projeter des fragments métalliques vers le visage des conducteurs et des passagers avant, générant des blessures graves, voire mortelles.
Un décès lié au déclenchement d’un airbag défectueux a récemment été enregistré fin mars en Guadeloupe. Avant cet incident, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents causant onze décès en outre-mer et un en métropole.
UFC-Que choisir, qui s’était déjà mobilisée en janvier avec une plainte contre Citroën et sa maison mère Stellantis, poursuit ainsi son combat pour améliorer la sécurité routière et la transparence des rappels liés aux airbags défectueux.