La vérité troublante sur le Night Stalker, tueur californien

par Zoé
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La vérité troublante sur le Night Stalker, tueur californien
États-Unis

La Californie a connu une recrudescence inquiétante de crimes violents et de tueurs en série au cours de la seconde moitié du XXe siècle. De Charles Manson au tueur du Zodiaque, cet État semble avoir été le terreau de psychopates tristement célèbres. Pourtant, rien n’avait préparé la population à la brutalité d’une série de meurtres sordides qui ont terrifié Los Angeles et San Francisco entre juin 1984 et août 1985.

Sans mobile apparent, le meurtrier surnommé le Night Stalker frappait en pleine nuit, agressant sauvagement ses victimes dans l’intimité de leurs domiciles, souvent même dans leur propre lit. Hommes, femmes et enfants, de neuf à 81 ans, furent tour à tour pris pour cibles par ce tueur énigmatique.

À chaque nouveau crime, le Night Stalker gagnait en audace. Il laissait fréquemment derrière lui un pentagramme inversé, symbole associé depuis longtemps au satanisme. Les rares survivants de ses attaques décrivaient une silhouette cauchemardesque : un fantôme mince vêtu de noir, aux dents pourries, dégageant une odeur de cuir humide.

Tueur en série Richard Ramirez

Finalement, la chance du Night Stalker tourna court. Ce démon n’était autre qu’un vagabond de 25 ans originaire d’El Paso, au Texas, prénommé Richard Ramirez. Auto-proclamé adorateur du diable, il nourrissait une fascination morbide pour la violence sexuelle et la musique heavy metal. Ce sont les habitants mêmes des quartiers qu’il terrorisait qui mirent fin à son règne de terreur. Voici le récit glaçant de cette histoire vraie, celle du Night Stalker.

Richard Ramirez lors de son audition

Richard Ramirez, né Ricardo Leyva Muñoz Ramírez à El Paso, Texas, le 29 février 1960, a grandi dans un environnement familial particulièrement perturbant. Son père, Julian Ramirez, ancien policier au tempérament autoritaire, avait été victime de violences physiques de la part de son propre père et grand-père, reproduisant ce cycle brutal sur ses quatre fils. Selon le témoignage recueilli dans The Night Stalker : The Life and Crimes of Richard Ramirez de Philip Carlo, Julian oscillait fréquemment entre une rage dirigée vers les autres et une violence auto-infligée ; Richard se souvient l’avoir vu s’infliger des coups sanglants avec un marteau. Pour échapper à ces accès de colère imprévisibles, Richard dormait souvent dans un cimetière proche.

Enfant reclus et sujet à des crises d’épilepsie, Richard se lia fortement avec son cousin Miguel Ramirez, vétéran décoré du Vietnam. Ce dernier nourrissait l’esprit impressionnable de Richard avec des récits violents et lui montrait des photographies explicites de décapitations et de crimes de guerre. Miguel expliqua un jour : « Avoir le pouvoir sur la vie et la mort était exaltant. Tu décidais qui survivait ou périssait — tu étais Dieu. » À l’âge de 12 ans, en 1973, Richard fut témoin de l’assassinat de l’épouse de Miguel, tuée par ce dernier avec un pistolet calibre .38.

À 13 ans, incapable de supporter les violences paternelles, Richard vint habiter chez sa sœur aînée Ruth et son mari Roberto Avala. Contre la volonté de Ruth, Roberto, obsédé par le voyeurisme, entraînait Richard dans ses expéditions nocturnes pour espionner les femmes du voisinage. À l’abri de la nuit, Richard franchit rapidement le cap du simple voyeurisme : il commença à s’introduire dans les maisons, testant sa capacité à pénétrer et sortir sans être détecté.

Richard Ramirez

Dès son plus jeune âge, Richard Ramirez a commencé à expérimenter la marijuana, une consommation qui débuta à l’âge de 10 ans. Cette pratique s’intensifia lorsqu’il se rapprocha de son cousin Miguel Ramirez. Un événement marquant survint lorsque Miguel tua sa femme devant les yeux de Richard, alors âgé de 12 ans. Ce traumatisme, silencieux, fut ignoré par ses parents puisque Richard ne leur confia jamais avoir été témoin de ce drame.

Progressivement, Richard se renferma sur lui-même et ses problèmes scolaires se multiplièrent. Selon le récit de Night Stalker : A Shocking Story of Satanism, Sex, and Serial Murders de Clifford Linedecker, Richard fut envoyé dans un centre pour jeunes délinquants après plusieurs infractions nocturnes de cambriolage.

À seulement 15 ans, il décrocha un emploi de nettoyeur et bagagiste dans un hôtel. Toutefois, son comportement inquiétant ne passa pas inaperçu : il rôdait après ses heures, observant par les fenêtres, et ses regards insistants ainsi que ses propos déplacés envers les clientes lui attirèrent des ennuis avec la direction. Malgré cela, on lui confia une clé passe-partout, signe d’une certaine confiance. Il se servit rapidement de cette clé pour dérober dans les chambres. Mais le simple vol ne lui suffisait pas. Il tenta d’agresser une femme dans sa chambre, mais l’arrivée impromptue de son mari mit fin à ses agissements par une sévère correction avant que la police n’intervienne.

Après deux échecs en classe de troisième, Richard abandonna l’école à 17 ans, sans avenir défini, avec un casier judiciaire déjà chargé et une réputation de voleur. Peu à peu, il s’immergea dans la consommation de drogues psychédéliques telles que le LSD, les champignons hallucinogènes et le peyotl, allant jusqu’à croire qu’il entretenait une relation directe avec Satan.

Richard Ramirez lors d'une reconstitution policière

Le 10 avril 1984, Mei Leung, une fillette de 9 ans, jouait avec son petit frère dans l’immeuble où ils habitaient, dans le quartier Tenderloin de San Francisco. En cherchant un dollar perdu, la fillette s’aventura seule au sous-sol du bâtiment. Quelques minutes plus tard, son frère, âgé de 8 ans, fit une découverte macabre qui marqua à jamais son enfance. Le corps sans vie de Mei Leung était suspendu à un tuyau. Elle avait été poignardée à plusieurs reprises puis étranglée.

Ronald Schneider, ancien inspecteur de la police de San Francisco, décrira la scène comme « ressemblant à un Christ crucifié » lors d’une interview en 2016. La tête de la fillette était affaissée, le menton tombant, créant une image bouleversante qui a profondément marqué les témoins.

Malgré l’horreur de ce crime, l’enquête piétina en raison du manque de preuves tangibles, laissant l’affaire dans l’impasse pendant plus de deux décennies. Ce n’est qu’en 2009, grâce aux avancées des sciences forensiques, qu’un échantillon d’ADN trouvé sur le lieu du crime fut identifié comme appartenant à Richard Ramirez, connu sous le surnom de « Night Stalker ». Mei Leung est ainsi devenue l’une des victimes de ce tueur en série. Pendant longtemps, les autorités avaient cru que les meurtres du Night Stalker avaient débuté en juin 1984 avec l’assassinat de Jennie Vincow, une femme de 79 ans. On estime aujourd’hui que Ramirez se trouvait dans ce sous-sol pour chercher des objets à dérober lorsque Mei Leung l’a surpris.

Cette révélation a profondément bouleversé les récits établis autour des crimes du Night Stalker. Néanmoins, certains autres profils ADN relevés sur la scène du crime suggèrent que Ramirez aurait pu agir avec la complicité d’un acolyte, ajoutant une dimension encore plus troublante à cette affaire déjà complexe.

Richard Ramirez au tribunal

Selon l’auteur Philip Carlo, la soirée du 27 juin 1984 voit Richard Ramirez, le futur Night Stalker, redescendre d’une montée de cocaïne, en proie au besoin urgent d’argent. Cette nuit-là, il écume les rues du quartier désœuvré de Los Angeles à bord d’une voiture volée. Prenant la 10 Freeway, il se dirige vers Glassell Park, un voisinage tranquille non loin du cimetière Forest Lawn. À la recherche d’une cible à cambrioler, il choisit un modeste immeuble d’appartements aux murs roses et défraîchis.

Sa victime : Jennie Vincow, une veuve de 79 ans habitant au premier étage. Ayant quitté Bensonhurst, Brooklyn, trois ans plus tôt pour Los Angeles, elle s’était rapprochée de son fils Jack, pharmacien au chômage, soucieux de sa santé. Ce dernier loge au deuxième étage pour veiller sur sa mère.

Ramirez repère les lieux avec précaution, enfile des gants de jardinage, puis traverse furtivement la cour intérieure. La fenêtre de Jennie est entrouverte, ne la séparant de lui qu’un léger écran. Ne parvenant pas à l’enlever avec les gants, il les retire pour forcer le passage. À l’intérieur, il fouille méthodiquement l’appartement, mais l’absence d’objets de valeur le plonge dans une rage noire.

Quand Vincow dort, il l’attaque sauvagement avec un couteau de chasse aiguisé, multipliant les coups avec une fureur déchaînée. Son violent massacre culmine lorsqu’il lui tranche la gorge avec une telle violence qu’il manque de peu de la décapiter. C’est ainsi que commence le règne sanglant du Night Stalker.

Richard Ramirez

Selon l’écrivain spécialisé dans les crimes Philip Carlo, Richard Ramirez s’est procuré un pistolet calibre .22 dans la rue en mars 1985. Cette arme de petit calibre était idéale selon lui : facile à dissimuler et relativement silencieuse. Surtout, elle représentait l’arme favorite des tueurs à gages professionnels pour les tirs à courte distance. Bien que son pouvoir d’arrêt soit limité à distance, une balle tirée à bout portant à la tête assurait une mort instantanée.

Vêtu de noir, Ramirez abaissa sa casquette bleue marine arborant le logo d’AC/DC. Avec en toile de fond son album préféré Highway to Hell diffusé dans ses écouteurs, il vola une voiture dans une station-service proche et suivit Maria Hernandez, 22 ans, jusqu’à son domicile à Rosemead, en Californie.

Sous le couvert de la nuit, il accompagna Hernandez jusque dans son garage. À seulement deux mètres d’elle, il fit feu. La jeune femme terrifiée leva instinctivement les mains. Contre toute attente, la balle de petit calibre ricocha sur ses clés. Miracle : elle survécut et s’effondra en jouant la morte.

En revanche, sa colocataire Dayle Okazaki, 34 ans, n’eut pas cette chance. Patient, Ramirez attendit qu’elle sorte de sa cachette sous le comptoir de la cuisine pour la tuer d’une balle en pleine tête.

S’enfuyant avec la voiture volée, profitant de son audace, Ramirez suivit Tsai-Lian Yu, 30 ans, sur North Alhambra Avenue. Arrêté à un feu rouge, il monta côté passager dans son véhicule. Il lui tira dans le flanc puis dans le dos. Yu fut déclarée morte à son arrivée à l’hôpital.

Les autorités retirent le corps d'une victime du Night Stalker d'une maison en Californie

Croyant œuvrer sous la protection et la direction de Satan, Richard Ramirez s’est lancé dans une vague sanglante d’agressions, de vols et de meurtres à travers le sud de la Californie et San Francisco. Attaquant durant la nuit, Ramirez tuait sans distinction. Son mode opératoire semblait dépourvu de toute logique apparente, semant peu d’indices à l’exception de la marque du pentagramme inversé laissée sur certains lieux de crime.

Au total, 14 vies innocentes furent fauchées, en comptant l’assassinat précoce de Mei Leung. Parmi les victimes, on compte Vincent Zazzara, un comptable retraité de 64 ans, abattu dans son sommeil. Ramirez ligota et battit sa femme Maxine avant de la shooter à trois reprises et de mutiler son corps à l’aide d’un couteau de cuisine. Dans un ultime geste de perversion, il lui arracha les yeux, qu’il plaça dans une boîte à bijoux comme un trophée macabre.

Nombre des victimes du Night Stalker étaient des personnes âgées. Le 29 mai 1985, les sœurs Mabel Bell, 83 ans, et Florence Lang, 81 ans, firent face à une horreur indicible. Ne trouvant pas de couteau, Ramirez les frappa violemment à coups de marteau et électrocuta Mabel avec un câble électrique effiloché. Pour la première fois, il laissa sa signature maléfique en dessinant un pentagramme sur le corps de Bell ainsi que sur les murs de sa chambre avec du rouge à lèvres.

Florence Lang fut retrouvée dans un état végétatif après avoir été comateuse durant deux jours, survivant à ses blessures, tandis que Mabel succomba rapidement à ses sévices.

Pentagramme inversé

Richard Ramirez, connu sous le nom de Night Stalker, développa une obsession pour Satan dès son plus jeune âge. Élevé dans une famille profondément catholique, il envisageait Dieu, Satan, le Paradis, l’Enfer et le péché comme des réalités tangibles et immuables.

À l’adolescence, ses fantasmes sexuels se teintèrent progressivement d’éléments violents, de pratiques de bondage et de mort. Ces pensées sombres engendraient en lui un conflit intérieur nourri par la culpabilité religieuse. Rapidement, il en vint à croire que Satan approuverait son moi secret, celui que sa foi rejette, et que le diable pourrait représenter une divinité plus appropriée à suivre.

Selon l’auteur Clifford Linedecker, l’intérêt de Ramirez pour Satan s’intensifia paradoxalement après sa participation à une étude biblique organisée par des Témoins de Jéhovah, en compagnie de ses amis Eddie Milam et Tom Ramos. En quête de réponses, il fouilla les rayonnages de la bibliothèque publique, accumulant tout ce qui touchait à l’occultisme, au satanisme et à la magie noire. Au fil de ses recherches, il découvrit les écrits d’Anton LaVey, fondateur de l’Église de Satan, et effectua un pèlerinage à San Francisco pour rencontrer ce dernier. LaVey déclara après leur entrevue : « Quand j’ai rencontré Richard Ramirez, c’était l’un des jeunes hommes les plus gentils et polis que l’on puisse rencontrer. »

Pourtant, la forme de satanisme développée par Ramirez s’éloignait profondément de l’athéisme théâtral prôné par LaVey. Durant la période des meurtres perpétrés par le Night Stalker, Ramirez considérait Satan comme une force maléfique à laquelle il se soumettait volontairement. Plus ses actes étaient sadiques, dépravés et violents, plus il croyait mériter la faveur et la protection de ce maître démoniaque.

Enquêteurs découvrant une empreinte digitale de Ramirez

Malgré sa prudence, Richard Ramirez laissa derrière lui des indices précieux. L’un des premiers fut une empreinte digitale unique retrouvée sur une moustiquaire de fenêtre appartenant à la victime Jennie Vincow. Incapable de stabiliser la moustiquaire, Ramirez avait ôté ses gants, laissant ainsi cette trace déterminante.

Lors de son attaque contre Maria Hernandez, il abandonna une casquette de baseball bleu foncé arborant le logo éclaire de son groupe préféré, AC/DC. De plus, l’empreinte de sa chaussure Avia taille 11,5 fut relevée dans la boue, la terre, le sang ainsi que sur le visage d’une autre victime, Joyce Nelson. Plus crucial encore, il y eut les témoignages de 15 survivants traumatisés, capables de fournir une description précise et physique du meurtrier qui les força à « jurer sur Satan ».

Au début, les enquêteurs pensaient que les meurtres n’étaient pas liés en raison des méthodes erratiques et apparemment dénuées de motivations de Ramirez. Pourtant, le détective principal, Gil Carillo, était convaincu d’avoir affaire à un tueur en série. Pendant ce temps, Ramirez restait attentif à la couverture médiatique locale. Face à la pression grandissante à Los Angeles, il se dirigea vers San Francisco.

Les forces de l’ordre de la baie furent temporairement désavantagées lorsque la maire de San Francisco, Diane Feinstein, divulgua des détails de l’enquête, incluant les preuves liées aux empreintes de chaussures, à la presse. Averti, Ramirez se débarrassa de ses chaussures Avia et retourna à Los Angeles.

La partie décisive s’engagea lorsqu’une empreinte digitale retrouvée sur le rétroviseur d’une voiture volée utilisée par le malfaiteur fut reliée à Ramirez. Dès la diffusion de sa photo d’identité dans les médias, le Night Stalker n’avait plus aucun refuge où se cacher.

De retour à Los Angeles après un voyage infructueux pour rendre visite à son frère à Tucson, en Arizona, Richard Ramirez ignorait qu’il était devenu le sujet principal de tous les journaux télévisés et quotidiens de la ville. Alors qu’il prenait un café et une pâtisserie dans une supérette, il remarqua des femmes âgées d’origine hispanique le fixer intensément. L’une d’elles s’exclama clairement : « El matador ! » (le tueur !). En baissant les yeux vers un présentoir de journaux, il vit son propre visage lui faire face. Pris de panique, il se précipita vers la sortie en concevant un plan : voler une voiture, fuir au Mexique et se fondre dans la masse.

Ramirez fut bientôt poursuivi par une foule en colère. Cherchant désespérément à échapper à ses poursuivants, il tenta de voler la voiture de Manuela Villanueva, qui attendait son petit ami, Carmello Robles, devant une boulangerie. Repoussé par Robles et le coiffeur Arthur Benevedes, il s’enfuit à pied, sautant par-dessus des clôtures et courant à travers les jardins. Ramirez fit deux autres tentatives de vol de véhicule, la deuxième scellant son sort.

Lorsqu’il arracha Angie De La Torre de sa voiture stationnée devant son domicile, il rencontra une opposition de taille avec son mari, Manuel. Ce dernier, armé d’une lourde barre de fer, asséna un coup violent à la tête de Ramirez. Celui-ci ne put aller bien plus loin avant que la foule furieuse ne l’attrape, le rouant de coups avec poings, pieds, ustensiles de barbecue et tout ce qu’ils pouvaient saisir. Heureusement pour le Night Stalker, la police arriva à temps pour l’arrêter. « J’ai de la chance que les flics m’aient attrapé », déclara plus tard Ramirez.

Richard Ramirez menotté, blessé et conduit en garde à vue

Richard Ramirez au tribunal

En raison de l’étendue considérable des crimes commis par le Night Stalker, il a fallu attendre deux ans avant que Richard Ramirez ne soit présenté devant la cour pour une audience préliminaire le 6 mars 1988. Ses avocats inexpérimentés, Arturo et Daniel Hernandez, ont multiplié les requêtes de report et les motions préalables au procès, retardant ainsi la procédure pendant plusieurs années. La sélection du jury, pour ce qui allait devenir l’un des procès les plus coûteux de Californie, a finalement débuté en juillet 1988.

Durant ces délais, Ramirez a volontairement cultivé son image de rebelle et de criminel hors norme. Il a incarné pleinement le rôle de tueur au style rockstar, exhibant des symboles sataniques dans la salle d’audience, défiant du regard les membres du tribunal et louant Satan ouvertement.

Lorsque le procureur Philip Halpin a achevé sa présentation méthodique des preuves macabres, le jury a reconnu Ramirez coupable de treize meurtres. Condamné à la peine de mort dans la chambre à gaz californienne, Ramirez a alors lancé avec cynisme : « Ce n’est pas un gros problème. La mort a toujours fait partie du territoire. On se verra à Disneyland. »

Groupies de Ramirez lors d'une audience

Durant et après le procès de Richard Ramirez, surnommé le Night Stalker, le tueur bénéficia d’une adulation inhabituelle, généralement réservée aux célébrités. Il reçut des milliers de lettres de la part de personnes curieuses et éprises, majoritairement des femmes.

Attirées par son apparence juvénile et fascinées par la brutalité de ses crimes, un groupe dévoué appelé « les femmes en noir » assistait régulièrement à ses audiences et lui rendait visite en prison. « Tout le monde le dépeint comme quelqu’un de mauvais », confia une admiratrice à la chaîne locale de San Francisco KRON. « Je sais qu’il est quelqu’un de bien, car je l’ai rencontré… »

La plus fervente de ses admiratrices, la journaliste Doreen Lioy, reçut pas moins de 75 lettres d’amour de Ramirez sur une période de onze ans. En 1996, ils se marièrent. Cependant, selon certaines sources, elle rompit tout contact lorsque des preuves ADN le lièrent au meurtre d’une fillette de 9 ans, Mei Leung, en 1984. À ce jour, la localisation actuelle de Doreen Lioy demeure inconnue.

Richard Ramirez

Le 7 juin 2013, le Night Stalker succomba à la mort. Pourtant, Richard Ramirez ne mourut pas dans la chambre de la mort en Californie, mais des suites d’une défaillance hépatique. Devenu de plus en plus reclus dans ses dernières années, il fut transféré de la prison d’État de San Quentin à l’hôpital général de Marin. Son état de santé déclinant se reflétait jusque dans son teint. « Il était de couleur verte », confia une source anonyme au New York Post. « On aurait dit un surligneur vert. Il était assis dans son lit, effectuant des exercices d’étirement. »

Selon un rapport du bureau du coroner du comté de Marin relayé par USA Today, Ramirez souffrait d’un lymphome à cellules B, une forme mortelle de cancer du sang. L’autopsie révéla également qu’une consommation passée de drogues et une infection par l’hépatite C avaient contribué à sa mort.

Richard Ramirez avait 53 ans lorsqu’il est décédé. Alors que ses recours en appel étaient encore en cours, il est probable qu’il n’aurait pas été exécuté avant l’âge de 71 ans.

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