Eric Koury, ancien PDG de la compagnie aérienne Air Antilles, a été condamné par le tribunal de Pointe-à-Pitre ce mardi à 18 mois de prison avec sursis pour des faits d’escroquerie commis durant la pandémie de Covid-19. Selon la procureure de la République, Caroline Calbo, cette peine est assortie d’un sursis probatoire incluant trois obligations : exercer une activité professionnelle, régler les sommes dues, et indemniser les victimes.
L’ex-dirigeant du groupe Caire, qui pilotait Air Antilles et Air Guyane avant leur liquidation en 2023, était poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé entre mars 2020 et septembre 2021, en pleine crise sanitaire. Il est accusé d’avoir détourné des fonds publics destinés au chômage partiel en déclarant des salariés fictifs et en gonflant artificiellement les temps de travail en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Par ailleurs, il aurait sous-déclaré des heures travaillées, provoquant un préjudice pour l’Urssaf estimé à plus d’un million d’euros.
Sanctions financières et restrictions
Outre la peine de prison avec sursis, Eric Koury a reçu une amende de 100 000 euros. Une interdiction de gérer des entreprises dans le secteur aérien et de passer des marchés publics lui a été imposée pour une durée de cinq ans. Cette sanction s’accompagne également d’une peine d’inéligibilité équivalente. À ce jour, il n’a pas communiqué sur une éventuelle décision d’appel.
Contexte post-liquidation
Après la liquidation de la compagnie Air Antilles, une reprise a été opérée, avec notamment la collectivité de Saint-Martin comme actionnaire. Toutefois, les difficultés financières demeurent et ont conduit la direction du transport aérien à restreindre la licence d’exploitation, qui n’est désormais plus qu’une autorisation temporaire.
