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Le 17 mars dernier, l’abbé Devred a été ligoté et violenté au sein même de son presbytère à Cambrai. Lors de cette agression, un calice, une montre ainsi que de l’argent lui ont été volés.
Quatre suspects arrêtés et placés en détention provisoire
Les quatre jeunes hommes, âgés de 18 à 21 ans, suspectés d’être responsables de cette séquestration abbé Cambrai ont été interpellés le 20 mai dans un squat de Cambrai, à l’aube. Deux d’entre eux ont tenté de s’enfuir par les toits, l’un s’étant gravement blessé au bras lors de sa fuite et nécessitant plusieurs hospitalisations. Ils ont depuis été placés en détention provisoire.
Deux frères multirécidivistes parmi les prévenus
Parmi les suspects figurent deux frères, âgés de 18 et 21 ans, nés respectivement à Cambrai et à Saint-Quentin. Tous deux sont multirécidivistes. Le plus jeune avait été condamné en février à six mois de prison avec sursis pour violences aggravées, et quelques jours avant le renvoi de cette affaire, il écopait d’une peine de cinq ans de prison ferme pour des faits similaires incluant séquestration et vol aggravé. Son frère aîné compte dix condamnations, notamment pour vol aggravé et violences conjugales.
Origines et situations des deux autres suspects
Les deux autres suspects, âgés de 18 et 19 ans, sont originaires d’Algérie et de Tunisie. Bien que leurs casiers judiciaires soient vierges, l’un d’eux faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) trois jours avant les faits. Ces deux jeunes s’étaient rencontrés dans un centre d’accueil pour mineurs isolés et poursuivent actuellement leur scolarité dans la région.
Accusations et mesures sécuritaires
Les deux binômes se rejettent mutuellement la responsabilité, allant jusqu’à s’échanger des menaces. Pour des raisons de sécurité, ils ont été placés dans des établissements pénitentiaires différents, notamment à Arras, Valenciennes et Douai. Ils seront jugés le 10 juillet prochain pour des faits de « séquestration », « vol aggravé » et « violences volontaires », avec circonstances aggravantes liées à la réunion des auteurs et à la vulnérabilité de la victime.
Notamment, la victime, l’abbé Devred, âgée de 96 ans, a décidé de ne pas se constituer partie civile et ne réclame aucune réparation financière.