Christophe Beaugrand a eu recours en 2019 à la gestation par autrui (GPA) aux États-Unis avec son conjoint Ghislain pour accueillir leur fils. Ce bonheur familial est cependant entaché par des critiques virulentes que le journaliste de TF1 et LCI a fermement dénoncées lors de l’émission Ici, Dans le rétro.
« Je ressens de la colère quand je vois des gens volontairement agiter des arguments qu’ils savent faux pour salir nos familles », commence-t-il, avant de citer quelques-unes des allégations absurdes auxquelles il doit faire face. « Je suis un esclavagiste qui a utilisé une femme dans la misère pour arracher un enfant de ses entrailles », rapporte-t-il, traduisant l’ampleur de la désinformation dont il est victime.
Des messages extrêmement violents
En février dernier, suite au meurtre tragique de la petite Louise en Essonne, Christophe Beaugrand avait exprimé son souhait que l’affaire ne soit pas utilisée à des fins politiques, ce qui lui a valu des réactions d’une rare violence. Il a notamment reçu des messages du type : « Ah mais lui, c’est pas un problème, si son gamin se fait tuer, il peut en acheter un autre. »
Constatant la virulence de ces attaques, il a estimé nécessaire de rétablir certaines vérités face aux accusations de marchandisation du corps, lesquelles sont selon lui amplifiées par les anciens réseaux de la Manif pour tous.
Une mise au point essentielle
« La GPA à laquelle nous avons eu recours aux États-Unis est ce qu’on appelle la GPA éthique, qui est extrêmement encadrée », précise Christophe Beaugrand. Il réfute ainsi l’image caricaturale d’une femme pauvre, isolée et contrainte, soulignant que la réalité est bien différente. « On est loin du profil d’une pauvre dame qui vit dans une caravane au fin fond du désert et qui est obligée de porter des enfants pour gagner sa croûte… »
Il insiste également sur le fait que la mère porteuse n’est jamais la mère génétique de l’enfant, et que ces femmes disposent d’une vie équilibrée. « Ce sont elles qui choisissent les couples, et non l’inverse », explique-t-il en évoquant Whitney, la mère porteuse de son fils Valentin :
« Devenir mère a été extraordinaire dans sa vie et elle avait envie de transmettre à quelqu’un d’autre ce cadeau extraordinaire de fonder une famille. »
Un cadeau inestimable aux yeux du présentateur, qui rappelle le chemin personnel parcouru : « Depuis ton adolescence, tu as intégré qu’en tant qu’homosexuel, tu ne pourras probablement pas avoir accès à la parentalité, qui est sans doute l’aventure la plus extraordinaire que j’ai eu la chance de vivre. »
Si tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord ou de recourir à la gestation par autrui, Christophe Beaugrand appelle au respect pour ce choix personnel. « Elle nous a changé la vie, Whitney », conclut-il avec émotion.