Une vidéo TikTok a suscité plus d’un demi-million de vues en affirmant qu’un laboratoire américain, ClearLabs, aurait découvert la présence de viande humaine et de viande de rat dans les plats proposés par de grandes chaînes internationales de fast-food. L’auteur, face caméra, déclare que 79 restaurants tels que McDonald’s ou KFC vendraient des produits contenant de l’ADN de rongeurs et, plus grave encore, de l’ADN humain.
Il ajoute : « Est-ce que ça vous étonne ? Moi, personnellement, non… On mange de la viande humaine. On serait des cannibales, en fait. » Cette vidéo fait écho à une autre publiée précédemment, cumulant plus d’un million de vues, où l’internaute interprète de manière erronée une publicité KFC, prétendant que la chaîne servirait de la viande humaine à ses clients.
Par ailleurs, lorsqu’il s’agit des kebabs, il poursuit en affirmant sans preuve que ceux-ci contiendraient de la viande de chat, qualifiant cette rumeur « d’absurdité totale ».
Bien que certains internautes émettent des doutes, beaucoup croient à ces affirmations, alimentant des commentaires évoquant des conspirations obscures et des accusations à l’encontre des élites mondiales.
Démystification : réalité scientifique et interprétations erronées
Le point crucial est que ces propos ne reposent pas sur des preuves solides. L’étude de ClearLabs citée existe bel et bien, publiée en 2016, et porte sur l’analyse de 258 échantillons de burgers issus de plusieurs chaînes de restauration rapide. Cette étude a détecté un cas d’ADN humain et trois cas d’ADN de rat, mais elle souligne que cette présence, bien que désagréable, est peu susceptible de représenter un danger pour la santé humaine.
Elle précise également que l’ADN humain détecté provient probablement d’une contamination accidentelle par un cheveu, une peau ou un ongle lors de la préparation des produits. Il ne s’agit en aucun cas de viande humaine intégrée volontairement dans ces aliments.
Cette recherche indique surtout un problème de qualité et un manquement aux protocoles d’hygiène au sein de la chaîne de production, plutôt qu’une contamination criminelle ou intentionnelle. Un doctorat en biologie n’est pas nécessaire pour comprendre la différence évidente entre un fragment d’ADN humain retrouvé dans un hamburger et un steak composé de viande humaine.
