Meurtre d’un Tunisien dans le Var : enquête antiterroriste ouverte

par Olivier
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Meurtre d'un Tunisien dans le Var : enquête antiterroriste ouverte
France, Tunisie, Turquie

Les faits

Samedi soir, dans la commune paisible de Puget-sur-Argens, située dans le Var et comptant environ 8 000 habitants, un grave incident a eu lieu. Un homme de nationalité tunisienne a été abattu par un voisin, touché par cinq balles. Une autre personne, d’origine turque, a également été blessée lors de cette attaque.

Le suspect, âgé de 54 ans, a diffusé avant et après les faits des vidéos à caractère raciste sur les réseaux sociaux. Il a été interpellé près des lieux des faits par les militaires de la gendarmerie nationale, avec l’appui du GIGN d’Orange, après avoir pris la fuite en voiture aux alentours de 5 heures du matin. Plusieurs armes ont été retrouvées dans son véhicule, dont un pistolet automatique, un fusil à pompe et une arme de poing, selon les déclarations du magistrat en charge de l’affaire.

Profil de l’assaillant

L’agresseur, dont l’identité n’a pas été révélée, est un passionné de tir sportif. Lors de l’acte, il disposait d’un arsenal important et a utilisé son téléphone pour publier deux vidéos au contenu haineux et raciste, comprenant notamment un hommage à Jean-Marie Le Pen. D’après des témoignages, son épouse a affirmé que le suspect était excédé par la présence d’étrangers dans le lotissement où s’est déroulé le drame.

Les victimes

L’homme tué, âgé de 46 ans et de nationalité tunisienne, s’appelait Mohamed. Coiffeur de profession, il est décédé sur le palier de son logement, un lotissement connu pour abriter des travailleurs étrangers. La seconde victime, blessée à la main, est un homme de 25 ans d’origine turque.

Le suspect, dans l’une de ses vidéos diffusées sur Facebook, affirmait prêter allégeance au drapeau français et appelait les Français à tirer sur les personnes d’origine étrangère.

Ouverture d’une enquête antiterroriste

Le parquet national antiterroriste a été saisi dès lundi pour cette affaire. Le suspect est placé en garde à vue et interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Selon une source proche du dossier, le mis en cause voulait « troubler l’ordre public par la terreur » via ses actions et ses vidéos diffusées.

Les investigations portent sur des chefs d’assassinat et de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, motivée par la race, l’ethnie, la nationalité ou la religion. Une enquête complémentaire est également menée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

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