À la suite d’un incendie survenu dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Langeac en Haute-Loire, le parquet de Clermont-Ferrand a annoncé la mise en examen d’un homme de 38 ans, lundi soir. Il est poursuivi pour dégradation des lieux par un incendie « de nature à créer un danger pour les personnes », a déclaré Dominique Puechmaille, procureure de Clermont-Ferrand, où le pôle criminel a été chargé de l’enquête.
Interrogé, cet homme a nié les faits sans fournir d’explication, selon la procureure, qui n’a pas donné plus de détails.
Le feu s’est déclaré vendredi soir dans la cage d’escalier d’un immeuble de trois étages, où 26 résidents ont été secourus grâce à l’intervention d’environ soixante pompiers, a précisé le préfet de Haute-Loire, Yvan Cordier. Douze personnes ont été hospitalisées, dont une en urgence absolue, mais toutes, y compris les enfants, ont depuis quitté l’hôpital.
Condamnation de l’acte et soutien de l’État
Le préfet a exprimé sa condamnation ferme de cet « acte abominable » qui aurait pu causer un bilan bien plus lourd. Il a également assuré le maire que l’État serait aux côtés des autorités locales pour les réparations nécessaires. Par ailleurs, un comité local de suivi de la délinquance sera mis en place.
Chaque année, l’État finance ce Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (Cada) à hauteur de 700 000 euros. Il dispose d’une capacité totale de 115 places réparties dans plusieurs immeubles. Selon Yvan Cordier, ce centre est « très bien inséré dans son environnement » et c’est la première fois qu’il est victime d’un acte malveillant.
