Les chiens de gendarmerie au cœur d’un entraînement à Gramat

par Olivier
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Les chiens de gendarmerie au cœur d'un entraînement à Gramat
France

Avec ses ruelles pavées, ses ruisseaux longeant les champs et son château surplombant le plus vaste et sauvage des quatre causses du Quercy, Gramat, commune pittoresque du Lot, semble un village paisible aux abords enchanteurs. On y entend encore parfois le bêlement des moutons des exploitations pastorales de la vallée de la Dordogne ainsi que le chant des oiseaux. Pourtant, au-delà de cette quiétude apparente, des aboiements et cris d’animaux résonnent dans l’air, révélant une activité canine intense.

En se dirigeant vers l’avenue du Colonel Puyaubert, on arrive au cœur d’un site particulier : un bâtiment niché au milieu de 14 hectares, accueillant le Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG). C’est là que tous les chiens de la gendarmerie française sont formés pour diverses missions spécialisées.

Chaque année, une centaine de gendarmes accompagnés de leurs chiens suivent une formation ciblée dans plusieurs domaines : pistage, recherche de stupéfiants, détection d’explosifs ou encore identification de restes humains. Ces chiens interviennent dans des enquêtes sensibles comme celles concernant la disparition d’enfants, illustrant l’importance vitale de leur rôle dans les opérations menées par la gendarmerie.

Une diversité de spécialités et techniques d’entraînement

Selon Damien Courton, chef d’escadron du CNICG, le centre propose un éventail de 18 compétences techniques adaptées aux missions variées. On y forme des chiens dits de « piste-défense » capables de retrouver des personnes disparues ou des malfaiteurs et d’assurer la protection des unités sur le terrain. D’autres chiens sont spécialement entraînés à détecter les stupéfiants, armes, munitions ou billets de banque — désignés sous le sigle SAMBI — et sont principalement mobilisés dans le cadre judiciaire.

L’utilisation de races spécifiques selon les besoins

La majorité des chiens utilisés sont des bergers belges malinois, représentant environ 90 % du cheptel, particulièrement adaptés aux nombreux exercices de pistage et de défense. Cependant, pour certaines missions techniques spécifiques, la gendarmerie emploie aussi d’autres races. C’est le cas des chiens Saint-Hubert, experts en piste froide, capables de détecter des odeurs datant de plus de 48 heures, mais aussi des Black and Tan Coonhound, une race récente au CNICG, plus légère et dotée d’un odorat particulièrement développé.

Un centre en perpétuelle évolution

À l’approche de ses 80 ans d’existence, le CNICG de Gramat demeure une institution essentielle de la gendarmerie française, en constante évolution pour répondre aux nouveaux défis opérationnels. Il continue d’attirer de nombreux élèves gendarmes désireux d’apprendre et de perfectionner leurs compétences cynotechniques.

C’est ainsi que nous avons accompagné la brigadière Aurélie et le gendarme Dubel lors d’une séance d’entraînement. Nous nous sommes même cachés dans la forêt autour de Gramat afin que Valac, un jeune malinois en phase de formation, tente de nous retrouver.

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