Bordeaux : Un chauffeur de bus agressé face à un passager violent

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Bordeaux : Un chauffeur de bus agressé face à un passager violent
France

Le 7 mai à 11h10, Jean-Christophe Colombo, conducteur de bus depuis vingt-huit ans, a été agressé à Villenave-d’Ornon, près de Bordeaux. Insulté par un passager, il a tenté de le faire sortir du bus après avoir été insulté, ce qui a déclenché une violente attaque contre lui. Le chauffeur a reçu plusieurs coups, dont un coup de poing à la tête et un coup de tête, qui lui ont causé une déchirure des ligaments de l’épaule gauche.

Après l’agression, Keolis, son employeur, a convoqué Jean-Christophe Colombo à un entretien disciplinaire le 17 juin. L’entreprise reproche au conducteur de ne pas avoir respecté la procédure recommandée, qui consiste à ne pas quitter son poste de conduite et à prévenir le poste de sécurité. Pourtant, Jean-Christophe reconnaît qu’il n’aurait pas dû descendre du bus, mais déplore le manque de soutien dont il s’estime victime après un tel événement.

« J’ai fait une faute », selon Keolis

Le jour de l’incident, Jean-Christophe avait touché amicalement l’épaule d’un passager, âgé de 21 ans, qui ne lui avait pas répondu au bonjour. Ce dernier l’a alors insulté violemment. Malgré son expérience et son rôle de représentant syndical, Jean-Christophe a voulu l’accompagner pour le faire descendre du bus, ce qui a provoqué l’agression physique à l’intérieur du véhicule.

Pierrick Poirier, directeur général de Keolis, insiste sur l’importance de « lâcher prise » dans ce type de situation afin d’assurer la sécurité des conducteurs. Il affirme que cette recommandation, bien que non réglementaire, doit être respectée pour éviter des risques inutiles. Selon lui, Jean-Christophe ne pouvait ignorer cette règle en tant que professionnel expérimenté.

Cependant, Jean-Christophe ne comprend pas pourquoi il n’a pas pu appliquer cette consigne ce jour-là. La convocation à un entretien préalable à sanction lui semble disproportionnée et il déplore l’absence d’un véritable débriefing managérial pour traiter cet épisode difficile, sans implication de sanction. Il affirme avoir reçu d’autres témoignages indiquant que cette méthode de gestion est fréquente chez Keolis.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire