Après plusieurs mois d’enquête, un homme a été arrêté le vendredi 6 juin au Texas, aux États-Unis, et inculpé de meurtre avec préméditation. Selon la police texane, son ex-compagne l’accuse de lui avoir administré à son insu la pilule Plan C, utilisée dans le cadre d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse.
Lorsque sa femme lui a annoncé sa grossesse l’année précédente, Justin Anthony Banta lui avait proposé de prendre en charge les frais liés à l’avortement. Elle avait alors exprimé son souhait de garder l’enfant. Cependant, les autorités rapportent que la femme a perdu son bébé quelques jours seulement après une rencontre avec son ex-compagnon dans un café. Elle a été admise aux urgences en raison de saignements abondants.
Falsification de preuves
La femme avait consulté un médecin alors qu’elle était enceinte d’environ six semaines. Ce dernier avait confirmé la bonne santé du fœtus et relevé des signes vitaux. Plus tard dans la journée, elle a déclaré avoir rencontré Justin Anthony Banta dans un café, où celui-ci aurait secrètement ajouté des pilules abortives à sa boisson, sans son consentement.
Elle a également affirmé que son ex-compagnon avait déjà évoqué l’achat en ligne du médicament abortif Plan C, après avoir appris sa grossesse. En examinant le téléphone du suspect, la police a découvert que des preuves cruciales avaient été supprimées. Un mandat d’arrêt a donc été délivré, entraînant l’inculpation de Justin Anthony Banta pour meurtre avec préméditation et falsification de preuves matérielles.
État conservateur du Sud des États-Unis, le Texas interdit toute forme d’IVG, y compris en cas d’inceste ou de viol. Seules sont autorisées des exceptions en cas de danger de mort ou de risque de handicap grave pour la femme enceinte. Une étude publiée l’an dernier a montré une forte augmentation des décès maternels au Texas depuis l’adoption en 2021 de cette interdiction stricte de l’avortement.