Les autorités maritimes françaises tirent la sonnette d’alarme face à une recrudescence inquiétante des tirs abusifs de fusées de détresse sur le littoral ouest. Ce phénomène se manifeste notamment durant des soirées festives où l’alcool est en jeu.
Au cours des derniers jours, quatre incidents d’usage intempestif ont été relevés : trois sur les côtes bretonnes dimanche soir, et un autre mardi au large de l’île d’Oléron, en Charente-Maritime. À chaque fois, ces tirs ont provoqué des opérations de sauvetage mobilisant d’importants moyens, engendrant des coûts pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, selon un porte-parole de la préfecture maritime.
Des fusées de détresse utilisées pour célébrer une victoire sportive
Le cas le plus récent coïncide avec la victoire du Portugal sur l’Espagne en finale de la Ligue des nations dimanche soir dernier. Des groupes de jeunes, manifestement sous l’emprise de l’alcool, ont tiré des fusées de détresse pour fêter l’événement. Selon le porte-parole, ces tirs ont systématiquement eu lieu dans un contexte festif, à la fin du match.
À noter qu’aucun comportement similaire n’a été observé lors de la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions, le 31 mai dernier. Quant à l’incident de mardi, il concerne un professionnel de la mer également sous influence alcoolique, qui a été identifié et interpellé.
Une pratique dangereuse sanctionnée par la loi
La préfecture maritime rappelle que ces comportements sont non seulement dangereux mais également illégaux. L’usage abusif de fusées de détresse est passible de deux ans de prison et d’une amende pouvant atteindre 30 000 euros. Au-delà des frais conséquents, ces fausses alertes détournent les secours des vraies urgences en mer.
Lorsqu’un tir de fusée de détresse est signalé par des témoins, cela déclenche automatiquement une mobilisation des services de secours. Il est donc crucial que ces dispositifs ne soient employés qu’en cas de détresse réelle. En situation d’urgence, il convient de contacter directement les secours maritimes en composant le 196 ou en utilisant le canal VHF 16.
