Meurtre au collège de Nogent : le profil du collégien dévoilé

par Olivier
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Meurtre au collège de Nogent : le profil du collégien dévoilé
France

Une assistante d’éducation âgée de 31 ans a été tuée à coups de couteau par un élève de 14 ans devant un collège de Nogent, en Haute-Marne, lors d’un contrôle de sacs. L’adolescent a été arrêté et placé en garde à vue pour « meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public ».

Denis Devallois, procureur de la République de Chaumont, a détaillé le profil et les motivations du jeune lors d’une conférence de presse. Le collégien, scolarisé en classe de troisième au collège Françoise-Dolto, est né en août 2010. Il est décrit comme « sociable » et « plutôt un bon élève », bien intégré à la vie de son établissement, où il était référent anti-harcèlement depuis plusieurs années. Il provient d’une famille unie et professionnellement insérée.

En garde à vue, l’adolescent s’est montré « détaché », sans exprimer de regret ni de compassion envers la victime. Il a manifesté une fascination pour la violence, la mort, ainsi que pour les personnages sombres de films et séries. Selon ses parents, il est adepte de jeux vidéo violents mais sans addiction, et il utilise peu les réseaux sociaux. Le procureur estime que le jeune apparaît en perte de repères quant à la valeur de la vie humaine, tout en ne présentant aucun signe de trouble mental.

Absence d’antécédents judiciaires mais sanctions disciplinaires

Le procureur a précisé qu’aucun membre de la famille ni le collégien lui-même ne possédaient d’antécédents judiciaires. Toutefois, il avait subi deux sanctions disciplinaires en novembre et décembre 2024 : une exclusion d’une journée pour avoir frappé un camarade, et une exclusion complète du collège pour avoir agressé un élève de sixième. Dès lors, aucun nouvel incident n’avait été rapporté.

Interrogé sur la possibilité de prévoir un geste aussi grave, Denis Devallois a indiqué qu’« aucun élément ne laissait présager la gravité des faits ». Le jeune n’avait pas ciblé une surveillante en particulier, mais a expliqué son acte par un ras-le-bol concernant l’attitude perçue des surveillantes, différentes selon les élèves.

Motivations et circonstances du drame

Après avoir été sermonné par une surveillante le 6 juin pour avoir embrassé sa petite amie dans l’enceinte de l’établissement, l’adolescent aurait « ressassé, dès le lendemain, le projet de tuer une surveillante – n’importe laquelle ». Mardi matin, il a pris chez lui un couteau de 34 centimètres avec une lame de 20 centimètres, qu’il considérait comme « le plus gros couteau », afin de « faire le plus de dégâts possible ».

Procédure judiciaire en cours

La garde à vue de l’adolescent a été prolongée pour permettre de nouvelles auditions. Les faits sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité, néanmoins, en raison de sa minorité, il encourt une peine maximale de vingt ans. Ce jeudi, il devrait être présenté à un juge du pôle de l’instruction de Dijon afin de statuer sur la suite de la procédure.

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