Un des deux chauffeurs de l’autocar ukrainien transportant des adolescents en voyage scolaire, qui s’est renversé vendredi dans la Sarthe causant la mort de quatre personnes, a été mis en examen notamment pour homicides involontaires, a annoncé dimanche la procureure de Paris, Laure Beccuau.
Les deux chauffeurs ukrainiens avaient été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance ouverte par le parquet du Mans. Les dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants réalisés sur leur personne se sont avérés négatifs, précise la procureure dans son communiqué.
Placé sous contrôle judiciaire
Le pôle des accidents collectifs du parquet de Paris a repris l’affaire samedi et ouvert une information judiciaire pour « homicides involontaires et blessures involontaires par conducteur ». Le conducteur au volant au moment du drame a été mis en examen pour ces chefs, puis placé sous contrôle judiciaire.
Son contrôle judiciaire comporte notamment une interdiction de conduire tout véhicule à moteur ainsi qu’une obligation de répondre aux convocations du juge d’instruction. La garde à vue du second chauffeur, qui ne conduisait pas au moment de l’accident, a été levée samedi soir. Les investigations se poursuivent sous la direction du juge d’instruction.
Le drame et ses conséquences
L’autocar transportait 58 passagers, en majorité des adolescents ukrainiens âgés de 15 à 17 ans, en voyage scolaire. L’accident s’est produit sur l’autoroute A81, près de la commune de Degré, provoquant la mort de quatre personnes majeures, a précisé le préfet de la Sarthe, Emmanuel Aubry.
Parmi les passagers, plusieurs ont été blessés : neuf personnes étaient en urgence absolue, 18 en urgence relative, et 29 ont subi des blessures légères, selon un communiqué du parquet. Dimanche soir, le pronostic vital des blessés hospitalisés, qui avaient été en urgence absolue ou relative, n’était plus engagé, a indiqué la procureure.
Les adolescents avaient récemment rencontré des élèves du lycée agricole La Touche de Ploërmel (Morbihan). L’autocar avait quitté Ploërmel dans la matinée pour retourner à Kitsman, dans l’ouest de l’Ukraine, d’où sont originaires ces jeunes, a précisé l’ambassade d’Ukraine en France.