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Une mère de famille âgée de 37 ans est décédée des suites de blessures causées par l’explosion de l’airbag Takata de sa Citroën C3 lors d’un accident à Reims. Selon le procureur de Reims, l’autopsie confirme que l’airbag défectueux est à l’origine des blessures graves qui ont entraîné le décès.
Détails de l’accident
L’accident s’est produit le mercredi 11 juin en fin d’après-midi sur l’autoroute de Reims. Pour une raison encore inconnue, la Citroën C3 de 2014 conduite par la victime a été percutée à l’arrière par un poids lourd. Ensuite, la voiture a heurté un muret en béton et s’est retrouvée immobilisée en contresens sur la chaussée.
À l’arrivée des secours, la conductrice présentait des « très graves blessures au visage ». Une passagère âgée de 13 ans, assise à l’arrière, a été légèrement blessée. L’airbag s’est déclenché au moment du choc, mais a été éjecté du véhicule et retrouvé sur la route. Une pièce métallique provenant de l’airbag a été extraite du larynx de la victime, qui est décédée à l’hôpital samedi soir.
Enquête en cours sur le scandale des airbags Takata
Les investigations réalisées sur le véhicule ont révélé que le numéro de série de l’airbag correspond à une série ayant fait l’objet d’un rappel constructeur. Cependant, la victime n’aurait pas reçu de notification de rappel pour le remplacement de cet équipement.
Le parquet de Reims a d’abord ouvert une enquête pour homicide involontaire, avant de la transférer au parquet de Paris, qui centralise les procédures au niveau national dans le dossier Takata. Ces airbags défectueux peuvent exploser en raison de la dégradation du gaz propulseur liée au temps, à l’humidité et à la chaleur, mettant en danger la vie des conducteurs et passagers.
Véhicules concernés et impact mondial
Ce scandale sévit depuis plus de dix ans et concerne de nombreux constructeurs automobiles. Des centaines de milliers de véhicules dans le monde doivent être immobilisés pour remplacer ces airbags à risque.
En France métropolitaine, plus de 2,3 millions de véhicules devaient encore faire remplacer leurs airbags Takata début 2025. Dans le nord du pays, environ 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 ont été appelés à ne plus utiliser leur véhicule jusqu’au remplacement de ces airbags défectueux.
Divers constructeurs tels que Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota ont également procédé à des rappels massifs. Dans l’ensemble, plus de 200 modèles à travers une trentaine de marques sont concernés par ce rappel mondial.