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En matière de lois aux États-Unis, le paysage est souvent un patchwork de règles contradictoires, obsolètes ou oubliées. Si l’État de New York s’efforce de maintenir ses règlements locaux à jour, certains vestiges de ses près de 400 ans d’histoire législative continuent d’exister, reflet des mœurs sociales et des mouvements gouvernementaux du passé.
Voici un aperçu des lois les plus insolites encore en vigueur à New York, bien qu’elles soient rarement appliquées. Certaines traduisent des préoccupations morales anciennes, d’autres relèvent du simple bizarrerie historique. Elles témoignent autant des intentions que des maladresses législatives de l’époque.
Interdiction : Les groupes de cochons en liberté
Une loi de 1882 intitulée « Course en liberté des porcs » interdit aux hordes de cochons de « courir en liberté » dans certains territoires. Ce texte, tiré des Statuts révisés de l’État de New York, montre que la présence non contrôlée de ces animaux était un véritable souci à l’époque.
Le propriétaire responsable des cochons errants est tenu de réparer les dommages causés sur les propriétés d’autrui. Il est également possible de demander une autorisation à la communauté pour laisser les cochons circuler librement, sous réserve d’un accord majoritaire.
Interdiction : Séduction des femmes vertueuses
Une loi datant de 1848 qualifie de délit la séduction d’une femme non mariée reconnue « chaste ». Celui qui, sous promesse de mariage, entretient des relations illicites avec une telle femme, encourt jusqu’à cinq ans de prison. Cependant, la loi impose des conditions strictes pour la condamnation, notamment l’exigence de preuves complémentaires à la seule parole de la femme.
Interdiction : Vêtements dépareillés
Dans la petite ville de Carmel, une loi désuète interdit aux hommes de porter en public un pantalon et une veste qui ne s’accordent pas. Cette règle, qui concerne moins de 35 000 habitants, n’a pas de sanction clairement définie. Elle reste cependant un rappel amusant des normes de tenue vestimentaire d’une époque révolue.
Pour éviter ce faux pas, il est conseillé d’éviter les mélanges de motifs ou de couleurs trop contrastées, en privilégiant des tonalités neutres.
Interdiction : Sifflements et commentaires grossiers en état d’ivresse
Face au harcèlement de rue persistent, une loi adoptée en 1902 sanctionne les personnes en état d’ivresse qui importunent autrui par des paroles ou des actes déplacés. Toute disturbance dans les lieux publics ou à bord de transports en commun peut entraîner une amende pouvant aller jusqu’à 500 dollars, bien que cette loi soit rarement appliquée.
Interdiction : Conversation légère dans les ascenseurs
À New York, ville où l’espace personnel est un luxe, une loi ancienne interdit les conversations dans les ascenseurs. Elle recommande même de garder les mains croisées et de faire face à la porte, en silence et avec dignité. Bien que personne ne semble avoir été arrêté pour avoir discuté du temps pendant une montée, cette règle témoigne de la culture urbaine particulière de la cité.
Respecter cette consigne peut se révéler une marque de bonnes manières dans la capitale américaine, même si elle paraît aujourd’hui plutôt surprenante.
