Une famille alsacienne s’oppose à un pylône de télécommunication

par Olivier
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Une famille alsacienne s'oppose à un pylône de télécommunication
France

Une famille alsacienne du petit village de Rombach-le-Franc, dans le Haut-Rhin, se mobilise contre l’installation d’un pylône de télécommunication de 24 mètres de haut, prévu à seulement trois mètres de leur propriété. Le projet, initié par l’opérateur Orange, suscite une réelle inquiétude, notamment sur les possibles nuisances visuelles et sanitaires.

En mai dernier, la famille Humbrecht a découvert avec stupéfaction un panneau de permis de construire indiquant l’édification imminente de cet équipement à proximité immédiate de leur maison située dans le hameau de La Hingrie. Cette maison, fruit de trente-cinq années de labeur de Jules Humbrecht, artisan boulanger aujourd’hui retraité, avait été acquise dans la perspective d’une retraite paisible.

Face à cette situation, la famille a réagi en déposant un recours gracieux auprès de la mairie, envoyant un courrier recommandé à Orange, lançant une pétition en ligne, sollicitant un médiateur et rencontrant même le député local. Malgré ces actions, la menace d’une construction imminente reste d’actualité, d’autant que les travaux sont annoncés pour commencer sous peu, avant même que le recours gracieux ait pu être examiné en détail.

Un dialogue difficile avec la mairie

Jean-Luc Frechard, maire de Rombach-le-Franc, affirme avoir tenté de modifier l’emplacement du pylône, mais se heurte à des contraintes techniques et réglementaires. « Le problème, c’est qu’il y a presque une année, j’étais allé voir Jules Humbrecht, qui ne s’y était pas opposé à l’époque », explique-t-il. Selon lui, des montages photographiques avaient montré l’emplacement, et le propriétaire ne semblait pas percevoir l’impact réel du projet.

Pour Marie Humbrecht, fille de Jules, cette version ne tient pas : « Le maire est passé un jour en voiture, demandant à mon père si une antenne en forêt communale en hauteur le dérangeait. Mon père, âgé et de nature conciliatrice, avait répondu que cela ne le gênait pas, sans connaître les détails. Depuis, plus rien, puis la surprise de ce pylône géant juste devant notre maison, voté au conseil municipal sans consultation publique. »

Une législation stricte, mais contestée

Le maire souligne que toutes les distances réglementaires sont respectées et que déplacer le pylône empêcherait de couvrir la zone précise visée, ce qui est problématique dans le cadre du New Deal Mobile. Ce dispositif est un accord de l’État avec les opérateurs pour déployer la couverture mobile 4G dans les zones rurales, avec une obligation pour Orange d’installer cette antenne avant le 31 décembre, sous peine de pénalités financières.

Marie Humbrecht déplore cette situation qui semble imposée : « Je suis triste pour mes parents et en colère contre la mairie. Je ne lâcherai rien et j’irai au bout de mes démarches. Au-delà de notre cas, je suis inquiète des pratiques d’installation d’antennes en France, imposées sans dialogue ni concertation. »

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