L’assemblée de Martinique a adopté un plan de sécurisation destiné aux établissements scolaires de l’île afin de lutter contre le narcotrafic, qui s’implante de plus en plus dans les Antilles françaises.
Dès cette année, les 68 collèges et lycées publics martiniquais seront concernés par ce programme, doté d’un budget de 17 millions d’euros sur sept ans. L’objectif est d’équiper ces établissements de systèmes de vidéosurveillance, de sas d’accès, d’éclairages renforcés, de clôtures sécurisées et d’alarmes. Un plan de sécurisation similaire a également été mis en place pour les ports de pêche de la Martinique.
Ces mesures strictes apparaissent comme indispensables au regard de la situation préoccupante que traverse l’île des Caraïbes. De plus en plus considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, la Martinique bénéficie d’une attention renforcée de l’État français. Les autorités de Guadeloupe et de Martinique ont récemment alerté sur une criminalité « hors normes » dans ces départements d’outre-mer, alimentée par le narcotrafic et la prolifération des armes.
Depuis le début de l’année, seize homicides ont été enregistrés en Martinique, dont treize par arme à feu, tandis que la Guadeloupe en dénombre 28.
