Le sénateur centriste Joël Guerriau sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir administré de la MDMA à la députée Sandrine Josso lors d’une soirée en novembre 2023, dans ce que les magistrats qualifient de soumission chimique avec une possible « intention sexuelle ». En plus de cette accusation, il est poursuivi pour détention de stupéfiants.
L’affaire a été révélée par une émission télévisée puis confirmée par l’AFP. Selon l’ordonnance de renvoi, l’incident s’est produit lors d’une soirée au domicile du sénateur à Paris où Sandrine Josso, députée MoDem âgée de 49 ans, était seule pour célébrer sa réélection. Des analyses toxicologiques ont détecté un taux élevé d’ecstasy (388 ng/ml) dans son organisme sans antécédents de consommation récents.
Un comportement jugé « compatible avec une intention sexuelle »
Si aucun viol ni agression n’a été constaté, les magistrats considèrent que le comportement de Joël Guerriau pourrait s’interpréter comme relevant d’une intention sexuelle. Toutefois, l’enquête n’a pas permis de démontrer un passage à l’acte.
Les avocats du sénateur, Me Henri Carpentier et Me Marie Roumiantseva, affirment que leur client « conteste les faits » et « ne craint pas la vérité : il la souhaite ». Du côté de la plaignante, Me Arnaud Godefroy souligne que cette décision reflète le sérieux de la plainte et salue la rigueur de l’instruction.
Sandrine Josso souffre depuis cet événement d’un stress post-traumatique, symptôme typique d’une victime de soumission chimique. Cette dernière désigne l’administration à l’insu d’une personne de substances psychoactives, souvent dans le but de faciliter des agressions ou des viols.
Affaires connexes autour de Joël Guerriau et la soumission chimique
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large où d’autres victimes accusent Joël Guerriau de comportements similaires. Par ailleurs, la soumission chimique est devenue un sujet de préoccupation croissante en France, avec des débats sur la reconnaissance et le remboursement des dépistages liés à ces violences.
