Les questions d’entretien d’embauche les plus insolites posées par les entreprises

par Zoé
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Les questions d'entretien d'embauche les plus insolites posées par les entreprises
États-Unis

Une femme choquée par une question d'entretien d'embauche

Lorsqu’on postule à un emploi, l’entretien d’embauche représente souvent l’étape cruciale qui sépare le candidat de l’embauche. Soyons honnêtes, personne n’aime être mis sur le grill, à devoir justifier son parcours scolaire et professionnel — ou son absence de celui-ci — sous un examen minutieux. Pourtant, tout candidat affrontant cette épreuve s’efforce de s’en sortir avec brio.

Les études ont identifié trois objectifs principaux des recruteurs lors des entretiens : évaluer le candidat, donner une image positive de l’entreprise, et fournir au postulant davantage d’informations sur ce qui l’attend s’il est embauché. Ainsi, on s’attend naturellement à ce que les questions portent sur des sujets en lien direct avec le poste et le profil du candidat.

Pourtant, il serait erroné de penser que seules les professions les plus ludiques posent des questions saugrenues. De nombreuses entreprises — y compris certaines très renommées — ont la fâcheuse habitude de soumettre des questions insolites, totalement hors sujet par rapport au métier proposé. Dans ces situations, ce sont souvent les candidats capables de réfléchir rapidement et de garder leur calme face à l’absurde qui s’en tirent le mieux.

Voici quelques-unes des questions d’entretien d’embauche les plus décalées et inattendues que des postulants ont réellement dû affronter.

Femme écrivant avec un crayon

Comment utiliser autrement un crayon que pour écrire ? Cette question, posée lors d’entretiens d’embauche, révèle bien plus que la simple créativité du candidat. Loin des interrogations classiques, elle invite à envisager cet outil familier sous des angles insolites.

Casie Grammer, responsable du succès client, expliquait apprécier cette interrogation car elle offre « une pause bienvenue par rapport aux questions traditionnelles, tout en mettant en lumière la capacité des candidats à réfléchir rapidement ». Les réponses varient du plus banal, comme l’utilisation comme gomme, à des idées franchement surprenantes et drôles.

Parmi celles-ci, une remarque particulièrement originale a retenu l’attention : un crayon peut servir à extraire des bouchons de cire d’oreille coincés dans des écouteurs. Une proposition à la fois pragmatique et honnête, qui a su convaincre et personnaliser l’entretien. Comme le souligne Grammer, « Avouez, beaucoup d’entre nous ont déjà tenté cette astuce ! »

Une main gantée retourne un burger avec une spatule

En tant que marque de fast-food mondialement célèbre, on pourrait penser que McDonald’s prend ses produits culinaires très au sérieux. En revanche, ses questions en entretien d’embauche semblent moins rigoureuses, voire décalées. Par exemple, certains candidats au poste de caissier se sont vu demander s’ils pouvaient avaler 20 McNuggets en moins de cinq minutes, tandis que d’autres postulent à un poste de serveur en étant interrogés sur la nature du modeste tomate — est-ce un fruit ou un légume ? On imagine presque Ronald McDonald lui-même mener ces entretiens hauts en couleur.

Mais c’est lorsqu’il s’agit de recruter des personnes pour retourner les burgers qu’une question insolite se démarque : « Combien pèse un Quarter Pounder ? ». La réponse semble évidente — le poids est même inscrit dans le nom du sandwich : un quart de livre. Pourtant, l’histoire du burger révèle un paradoxe intéressant. Dans les années 1980, A&W a commercialisé un Third Pounder, censé peser un tiers de livre, mais cette référence a vite échoué car les consommateurs croyaient que ce burger était en réalité plus léger que le Quarter Pounder. Cela illustre que même les questions les plus simples en entretien peuvent ouvrir la porte à des perceptions surprenantes et exigent une réflexion au-delà des évidences.

Une main tenant une balle de tennis

Le monde regorge de curiosités, qu’elles soient d’origine naturelle ou humaine, souvent ignorées ou acceptées sans grande réflexion. L’aspect velu caractéristique d’une balle de tennis en est un exemple : on y pense rarement, sauf lorsque l’on essaye maladroitement de la frapper avec une raquette. Pourtant, certains recruteurs, comme ceux de Xerox postulant pour un poste de gestionnaire client, n’hésitent pas à poser cette question surprenante lors d’un entretien.

Pourquoi une balle de tennis est-elle recouverte de fuzz, ou velours ? La réponse est scientifique et pragmatique : la surface texturée influence la trajectoire, le rebond et le contrôle de la balle pendant le jeu. Toutefois, cette interrogation semble décalée pour une entreprise spécialisée dans l’impression.

L’objectif caché derrière cette question insolite est de mesurer la capacité d’observation du candidat face aux détails les plus subtils, même les plus anodins. Cette qualité est essentielle pour un professionnel chargé de gérer la relation client, où la minutie et la vigilance sont des atouts indispensables.

Être la nouvelle couleur ajoutée à une boîte de crayons, quelle option choisiriez-vous et pourquoi ?

Une boîte de crayons rose

Selon les boîtes de crayons auxquelles vous aviez accès enfant, certaines couleurs semblent plus indispensables que d’autres. Pourtant, il est impossible de nier cette petite excitation ressentie à chaque fois qu’un nouveau crayon inconnu, souvent délicatement nommé – comme « céruléen » ou « campanule » – faisait son apparition dans un grand coffret.

C’est peut-être cette même fascination que la marque Urban Outfitters a voulu raviver en posant cette question à ses candidats pour des postes de vendeurs. À travers ce choix, l’entreprise, réputée pour son univers coloré, cherche non seulement à percer la personnalité du candidat via sa préférence chromatique, mais aussi à comprendre sa vision de la nouveauté : être « nouveau » ne signifie pas seulement être inédit, mais aussi apporter une touche différente et originale.

Ce type de question révèle ainsi la capacité du candidat à s’adapter à un environnement où la tendance et la nouveauté sont essentielles, un atout crucial pour une marque de mode et de style de vie en constante évolution.

Interroger un candidat sur sa capacité à dire rapidement un virelangue tout en vendant simultanément un appareil électroménager peut paraître étrange. Pourtant, c’est précisément ce que MasterCard propose aux postulants pour un poste en service client, notamment ceux qui doivent gérer des appels dans des centres d’appels.

Un représentant commercial démontrant les fonctions d'une machine à laver

Ce type d’exercice révèle des qualités essentielles pour ce métier : la capacité à jongler entre des tâches complexes, à parler rapidement et distinctement, même lorsque les sujets sont difficiles ou totalement distincts. Il exige également une aisance particulière pour convaincre, comme lorsqu’il faut vendre un nouveau modèle de machine à laver en répondant en temps réel aux questions ou frustrations d’un client. Cette question insolite teste donc à la fois la vivacité d’esprit, la maîtrise de la parole et la capacité à gérer la pression, autant d’atouts indispensables dans la relation clientèle.

Un homme travaillant sur un ordinateur portable tout en écrivant sur du papier

L’entreprise Uber a posé cette question lors d’entretiens pour un poste de développeur logiciel, ce qui peut sembler à première vue assez décalé. Cependant, cette interrogation vise avant tout à évaluer la manière dont le candidat aborderait la simplification d’un problème apparemment complexe. Selon les témoignages recueillis sur Glassdoor, l’intervieweur a précisé que l’utilisation d’un moteur de recherche était permise, transformant la question en un test sur la façon dont le candidat écrirait une fonction pour obtenir cette information — compétence directement liée au poste.

Plusieurs sources en ligne permettent de répondre efficacement à cette problématique. Par exemple, la fonction de recherche avancée du site de l’Oxford English Dictionary est un outil précieux. Autre ressource intéressante : The Phrontistery, un dictionnaire dédié aux mots rares ou peu courants, qui élimine d’emblée les mots obsolètes antérieurs à 1600. Ces outils révèlent non seulement la richesse historique de la langue anglaise, mais aussi la capacité d’un candidat à naviguer efficacement dans des bases de données complexes.

Combien de pelles à neige ont été vendues aux États-Unis l’année dernière ?

Un homme utilisant une pelle à neige en hiver

Cette question déroute forcément quiconque l’entend, mais il est possible d’y répondre avec une approche chiffrée et méthodique. Il s’agirait notamment de prendre en compte :

  • le nombre d’habitants dans les états américains où le besoin d’une pelle à neige par foyer est réaliste,
  • le nombre total de ménages dans ces régions,
  • et la durée moyenne de vie d’une pelle à neige, c’est-à-dire la fréquence à laquelle elle doit être remplacée.

Cette interrogation peut paraître surprenante, surtout venant d’une entreprise comme Axon (anciennement TASER International, Inc.), qui la pose dans le cadre d’entretiens pour un programme de développement du leadership. Étant donné que cette société conçoit des technologies pour la sécurité publique, la question prend son sens : seule une personne capable de raisonner avec ces données approximatives pourrait fournir une réponse logique (même si elle n’est pas exacte). Cela permet d’évaluer la pertinence du candidat à être retenu.

D’une manière similaire, Meta (anciennement Facebook) demande à ses postulants au poste d’analyste des risques d’estimer le nombre d’aspirateurs présents aux États-Unis. Cependant, l’entreprise ne précise pas si le chiffre concerne exclusivement les articles vendus ou bien toutes les unités produites, ce qui complique le calcul.

Tranches de pizza

En entendant le nom Goldman Sachs, les premières images qui viennent à l’esprit sont souvent « finance », « richesse » ou « banque d’investissement », mais rarement « pizza ». Pourtant, cette étonnante question sur la surface totale de pizza consommée chaque année aux États-Unis fait partie des interrogations posées lors des entretiens pour des postes d’analyste programmeur au sein de l’entreprise.

Ce type de poste consiste à dépanner et adapter des programmes informatiques en fonction des besoins des clients de la société. La question vise donc à évaluer deux compétences clés : la connaissance du marché américain par le candidat, ainsi que sa capacité à déduire des conclusions pertinentes à partir d’estimations chiffrées.

Goldman Sachs est également connu pour soumettre à ses candidats des casse-têtes comme identifier la balle la plus lourde parmi huit imaginaire en un minimum d’essais, ou estimer le nombre de supermarchés présents sur tout le territoire américain. On comprend alors que les recruteurs apprécient particulièrement les questions du type « estimation éclairée » (guesstimate), qui testent la logique et la créativité analytique.

Êtes-vous une personne chanceuse ?

Statues de chat porte-bonheur

En février 2020, Dan Rose, ancien directeur du développement commercial chez Amazon, partageait un fait surprenant sur Jeff Bezos, fondateur de l’entreprise : « Lorsque je travaillais chez Amazon entre 1999 et 2006, la question préférée de Jeff Bezos en entretien était : « Êtes-vous une personne chanceuse ? » »

Cette interrogation révèle combien le patron de l’e-commerce valorisait l’humilité intellectuelle. Selon ceux qui ont collaboré avec lui, Bezos considérait comme les plus brillants ceux qui se montrent ouverts aux nouveaux points de vue, aux idées contradictoires et aux défis de leur propre manière de penser.

Dan Rose souligne que cette question met en lumière l’optimisme et l’humilité, qualités essentielles pour recruter, tout en précisant que les réponses qui minimisent la chance ou insistent excessivement sur la capacité personnelle sont mal vues par Bezos.

Par ailleurs, d’autres entreprises semblent explorer des interrogations liées à la notion de chance ou de hasard. Par exemple, Norwegian Cruise Line demande à certains candidats au poste de coordinateur marketing casino : « Croyez-vous au Bigfoot ? ». Cette question étonnante fait sans doute écho au contexte du jeu et de la chance dans les casinos, liant mystère et fortune.

Feuilles vertes disposées en cercle

Avant de devenir responsable SEO dans une autre entreprise, Cassidy Barney avait postulé pour un poste d’associée chez GNC, célèbre marque de nutrition et santé, afin de travailler en caisse dans une boutique de petite ville. Elle raconte (via Medium) qu’au cours de l’entretien, le gérant du magasin lui a posé une question pour le moins étrange : « Comment décririez-vous la couleur verte à une personne à la fois aveugle et sourde ? »

Selon Barney, l’entretien se déroulait bien, toutes les questions classiques ayant été posées, jusqu’à ce moment où la question insolite a surgi. L’intéressée avoue ne pas avoir su quoi répondre. Mais elle n’était pas la seule à être déconcertée. En effet, après avoir évité cette interrogation, l’intervieweuse elle-même a admis ne pas connaître la réponse parfaite.

Cette question met en lumière la difficulté de communiquer avec une personne privée à la fois de la vue et de l’ouïe, un défi qui nécessite réflexion et créativité. Impossible d’apporter une réponse simple en quelques secondes dans le cadre d’un entretien d’embauche traditionnel.

Une main écrivant avec un stylo

Très peu de personnes avoueraient ouvertement avoir commis des petits larcins, même en conversation informelle. Pourtant, imaginez-vous raconter à un recruteur votre passé de léger “emprunteur” dans vos anciens emplois ? C’est pourtant la question étonnante que Jiffy Software aurait posée à des candidats au poste d’architecte logiciel : « Avez-vous déjà volé un stylo au travail ? ».

Cette interrogation, aussi légère qu’incriminante, semble refléter une volonté d’évaluer l’honnêteté des postulants ou leur capacité à gérer une question délicate sous pression. Après tout, qui n’a jamais, sans vraiment le vouloir, glissé un stylo ou un petit accessoire de bureau dans sa poche ?

L’un des candidats confrontés à cette question, cité sur Glassdoor, a confié avoir été surpris par la connaissance approfondie que l’entreprise semblait avoir sur sa personne, ce qui laisse penser que cette question pouvait aussi être un clin d’œil malicieux de la part de l’employeur.

Des vaches pâturant sur une prairie

Lorsqu’il est question de lieux de travail originaux, Google est souvent cité en exemple. La société reconnue pour son moteur de recherche ne manque pas d’étonner en posant des questions déroutantes lors de ses entretiens d’embauche. Par exemple, pour un poste d’évaluateur local de la qualité des données, il n’est pas rare que l’on vous interroge sur la population bovine au Canada. Cette question insolite vise en réalité à apprécier la capacité du candidat à résoudre un problème impliquant de grandes quantités, en utilisant des méthodes comme les approximations d’ordre de grandeur ou les calculs rapides — une manière subtile d’évaluer le sens mathématique et les compétences en analyse de données.

Toutefois, Google n’est pas le seul à pratiquer ce type d’exercice. Par exemple, lors d’un entretien pour une fonction d’associé consultant chez Bain & Co., on pourrait vous demander d’estimer le nombre de fenêtres à New York. De même, Brett Rudy, directeur marketing senior chez Constant Therapy, a raconté qu’au cours d’un entretien avec Earthwatch, une organisation environnementale basée à Boston, on lui avait posé une question sur le nombre de stations-service aux États-Unis. Selon lui, l’objectif était « de voir comment je réfléchissais de façon logique pour résoudre un problème ».

Voici une question d’entretien d’embauche pour le moins déroutante, qui aurait été posée par l’entreprise Kimberly-Clark lors de recrutements pour un poste d’ingénieur biomédical :

« Si vous aviez mis votre téléphone en mode silencieux, et qu’il sonnait très fort malgré cela, que me répondriez-vous ? »

Personne tapant sur l'écran de son téléphone portable

Il est naturel d’attendre qu’un appareil se comporte conformément à ses fonctionnalités intégrées lorsqu’elles sont activées. Cette question insolite repose donc sur un paradoxe : le téléphone, en mode silencieux, émet un son fort, ce qui est contraire au fonctionnement attendu.

Peut-être s’agit-il là d’une façon pour l’intervieweur de jauger la capacité du candidat à gérer une situation anormale, une erreur qui ne devrait pas se produire. De nombreuses explications sont possibles, telles qu’un dysfonctionnement technique ou une erreur humaine. C’est cependant dans la manière de formuler la réponse, qu’il s’agisse d’une explication ou d’une excuse créative, que le candidat révèle sa rapidité d’esprit et sa faculté à s’adapter face à l’imprévu.

Chez Zappos, détaillant américain en ligne spécialisé dans l’habillement, l’entretien d’embauche peut prendre une tournure particulièrement inventive. Une question posée aux candidats souhaitant rejoindre l’équipe fidélisation clients demande ainsi : « Si vous pouviez organiser un défilé de n’importe quel type au sein des bureaux de Zappos, quel serait-il ? »

Un clown jouant de la guitare en intérieur

Cette interrogation, à première vue déconcertante, invite à une réflexion créative et ludique. Les réponses publiées par certains candidats sur la plateforme Glassdoor traduisent cette ouverture d’esprit, allant du simple « défilé de costumes » à l’extravagant « clowns déguisés en dinosaures, chevauchant des monocycles tout en jonglant avec des requins vivants également costumés en dinosaures ». Ces propositions montrent que les postulants ont compris l’esprit particulier de l’entreprise. Comme l’a justement souligné un utilisateur, « ce n’est pas une question inhabituelle si on connaît la culture de Zappos.com ».

Cette question colorée rappelle également une autre énigme tout aussi originale, posée dans les entretiens du défunt géant du commerce grand public Bed Bath & Beyond : « Si vous étiez une boîte de céréales, laquelle seriez-vous et pourquoi ? » Plus qu’un simple test d’imagination, cette interrogation lie subtilement le confort du foyer à celui d’un petit-déjeuner chaleureux, déployant ainsi une vraie stratégie pour jauger la créativité des candidats.

Combien de pièces de 25 cents faudrait-il empiler pour atteindre la hauteur de l’Empire State Building ?

The Empire State Building

Cette question, à première vue insolite, a pourtant bel et bien été posée par la compagnie aérienne JetBlue Airways Corporation à des candidats pour des postes d’analystes en gestion des revenus et tarification. Bien que surprenante, elle fait sens dans ce contexte puisqu’elle mêle concepts d’altitude et de monnaie.

Pour répondre correctement, il convient de procéder à un calcul précis en utilisant les données suivantes :

  • Hauteur totale de l’Empire State Building, antenne comprise : 1 454 pieds (environ 443 mètres).
  • Épaisseur d’une pièce de 25 cents américaine : 0,069 pouces (1,75 millimètres).

En convertissant la hauteur du bâtiment dans la même unité que l’épaisseur de la pièce, puis en divisant cette hauteur par l’épaisseur individuelle, on détermine qu’il faudrait empiler environ 252 870 pièces de 25 cents pour atteindre le sommet.

Cette question illustre parfaitement l’esprit des questions insolites d’entretien d’embauche : elle pousse le candidat à faire preuve de créativité, de rigueur et d’aisance avec les chiffres dans un contexte inattendu, un excellent test de logique et d’ingéniosité.

Questions insolites en entretien : Que pensez-vous lorsque vous êtes seul dans votre voiture ?

Une femme souriante avec des lunettes de soleil au volant

Pour beaucoup, les instants passés seuls dans leur voiture, notamment coincés dans les embouteillages, peuvent sembler agaçants. Pourtant, ces moments offrent aussi une précieuse opportunité d’introspection. En effet, selon une enquête nationale menée en 2024 aux États-Unis auprès de 1 000 personnes, plus de la moitié d’entre elles jugent le temps passé seul essentiel pour leur santé mentale (Ohio State University Wexner Medical Center).

C’est sans doute pourquoi certaines entreprises, comme Gallup, spécialisée dans le conseil en management et le développement du leadership, posent à leurs candidats la question suivante : « Où se porte votre esprit lorsque vous êtes seul dans votre voiture ? »

La réponse à cette question révèle beaucoup sur la personnalité du candidat. Par exemple :

  • Un tempérament colérique pourra se plaindre de l’incapacité du conducteur devant lui.
  • Une personne créative aura tendance à rêvasser, imaginant son prochain projet artistique ou composant mentalement une chanson.

Cette interrogation originale permet aux recruteurs d’évaluer la capacité d’introspection, la gestion du stress et la créativité des postulants à travers une situation quotidienne et familière.

Imaginez la scène : un manchot entre dans la pièce, coiffé d’un sombrero. Que dirait-il et pourquoi serait-il là ?

Un manchot marchant sur la glace

Souvent, les questions d’entretien d’embauche les plus insolites cachent une logique sous-jacente. Elles permettent par exemple aux recruteurs d’évaluer certains traits de personnalité ou de mesurer la patience et la réactivité du candidat face à un contexte imprévu. Pourtant, lorsque l’on postule pour un poste d’ingénieur de bureau chez Clark Construction Group, on n’a pas forcément le temps de s’interroger sur le sens d’une question aussi farfelue.

Cette question absurde a néanmoins séduit d’autres employeurs, qui l’ont adoptée dans leur arsenal d’interrogations pour entretiens. Marti Maltby, directeur d’une organisation communautaire, explique que ce fut sa question favorite après l’avoir découverte dans une liste destinée à tester la créativité des candidats ainsi que leur capacité à s’adapter à l’imprévu.

Les réponses reçues allaient du plus sérieux au plus amusant : certains répondaient simplement « Je ne sais pas, je ne parle pas manchot », tandis que d’autres éclataient de rire. Cette question illustre parfaitement comment, parfois, le recrutement peut prendre des tournures aussi inattendues qu’originales.

Un homme mimant un pistolet avec ses doigts

Dans le but d’évaluer non seulement les compétences, mais surtout l’adéquation culturelle des candidats, certains recruteurs n’hésitent pas à poser des questions pour le moins insolites. À Londres, l’École de maquillage – réputée pour son approche originale du recrutement – a adopté une méthode pour dénicher des profils à la personnalité affirmée et dotés d’un bon sens de l’humour.

Steve Pritchard, consultant RH, expliquait que leur question favorite était : “Quel serait votre bruit d’arme à feu ?” L’objectif ? Observer la capacité des candidats à dédramatiser une situation stressante tout en faisant preuve d’esprit et de créativité.

“Nous pensions que cette question serait un bon test pour mesurer leur détente et leur sens de la répartie sous pression”, confiait-il. Il s’attendait à entendre des imitations inventives, comme un fusil à pompe ou une mitraillette. Mais à sa grande surprise, la première fois qu’ils l’ont posée, le candidat est resté silencieux, puis a simplement répondu : “Bang.”

Un échec qui a conduit à un abandon rapide de cette question originale, preuve que l’inattendu n’est pas toujours synonyme de succès lors d’un entretien d’embauche.

Une sélection de billets en différentes coupures

À première vue, la question « Quelle est la couleur de l’argent ? », attribuée à l’American Heart Association et posée à des candidats au poste de chef de projet, semble simple, voire évidente. Beaucoup répondraient instinctivement « vert », en référence à la teinte dominante des billets américains. Pourtant, cette simplicité apparente cache une subtilité remarquable : il n’existe pas de réponse unique.

Selon le lieu dans le monde et la devise concernée, la couleur de l’argent varie considérablement. Par exemple, aux États-Unis, les pièces sont généralement en argent ou en bronze, tandis que les billets sont principalement verts. À l’inverse, aux Philippines, les billets se déclinent en bleu, jaune, vert, violet, rouge ou orange, et les pièces peuvent être dorées, argentées, voire un mélange des deux.

Cette question ne teste donc pas seulement la perception des couleurs, mais surtout la capacité du candidat à envisager un problème sous plusieurs angles avant de conclure. Cette souplesse d’esprit et cette rapidité de réflexion sont des qualités essentielles pour un chef de projet, souvent confronté à des situations complexes demandant une analyse fine des facteurs en jeu.

Une question d’entretien qui révèle la clarté d’esprit : expliquer Adobe à votre grand-mère

Une grand-mère et sa petite-fille discutant joyeusement

Dans une entreprise, le rôle d’un analyste au bureau des contrats consiste souvent à servir de lien entre divers départements essentiels comme la finance, le juridique, le marketing ou les ventes. Ces échanges nécessitent une grande capacité à s’adapter à différents interlocuteurs, chacun disposant de son vocabulaire technique et d’un degré de compréhension variable des produits ou services de l’entreprise.

C’est précisément dans ce contexte qu’Adobe a choisi de poser cette question surprenante lors d’un entretien : « Comment expliqueriez-vous ce qu’est Adobe à votre grand-mère ? »

Cette variante de la formule classique “explique-moi x comme si j’avais 5 ans” invite à démontrer une aptitude claire à simplifier un concept technique ou peu familier. Elle teste la capacité à reformuler un sujet complexe dans un langage accessible, spécialement pour une personne peu familière avec l’univers ou la clientèle cible de l’entreprise.

En d’autres termes, réussir à présenter l’activité d’Adobe à un public éloigné de ses utilisateurs habituels est le signe que l’on maîtrise l’art de transmettre une information claire et cohérente. Cela suggère aussi que le candidat sera apte à uniformiser la compréhension interne au sein des différentes équipes.

LEGO Spider-Man et Batman lors d'un entretien d'embauche

Les passionnés de bandes dessinées adorent débattre sur l’issue d’un affrontement entre leurs héros préférés, qu’importe leur univers d’origine. Pourtant, cette réflexion, que l’on attend plutôt dans les commentaires d’un site dédié à la pop culture, a bel et bien été posée lors d’un entretien d’embauche à l’université de Stanford. La question ? « Qui gagnerait un combat entre Spider-Man et Batman ? » Un mystère qui semble déconcertant, surtout pour un poste aussi sérieux que celui de spécialiste en simulation médicale.

Alors, qui l’emporterait vraiment ? L’incroyable araignée de Marvel, ou bien le Chevalier Noir de DC ? Sans surprise, la réponse la plus logique est qu’il s’agirait de la volonté du scénariste de la bande dessinée. Mais en y regardant de plus près, cette question s’inscrit parfaitement dans la logique du métier : le poste implique d’utiliser la puissance de la simulation pour créer des environnements réalistes et contrôlés destinés à la formation et à l’enseignement.

Ce questionnement original reflète ainsi l’essence même de la profession, qui consiste à imaginer et manipuler des scénarios complexes pour améliorer les compétences dans le monde réel.

Un homme livreur de pizzas

Apple, célèbre pour ses processus de recrutement exigeants, est aussi réputée pour poser des questions d’entretien pour le moins surprenantes. L’une des plus énigmatiques est celle-ci : « Si vous étiez livreur de pizzas, comment profiteriez-vous d’une paire de ciseaux ? » À première vue, il serait difficile d’imaginer l’utilité de cet objet dans un métier aussi simple que la livraison, qui semble ne nécessiter qu’un véhicule fonctionnel, des mains habiles et une carte numérique.

Pourtant, le poste de spécialiste chez Apple va bien au-delà de la simple fonction technique. Le candidat doit savoir « identifier les opportunités, présenter des produits et services, et éduquer les clients sur les meilleures façons d’acheter ». Ainsi, cette question recèle une autre intention : mesurer la capacité du candidat à vendre l’inutile, autrement dit « comment vendre une paire de ciseaux à un livreur de pizzas ? ».

Cette interrogation illustre la créativité et la flexibilité mentale recherchées lors des entretiens, tout en testant la spontanéité et la logique commerciale des candidats face à une situation apparemment absurde.

Personne appuyant sur un bouton d'ascenseur

Microsoft pose apparemment cette question aux candidats au poste d’ingénieur en développement logiciel. Cela peut sembler décalé, mais c’est en réalité très pertinent : le dépannage fait partie intégrante du métier, et cette question pour le moins originale permet d’évaluer cette compétence. Même si l’ascenseur est une invention vieille de plus d’un siècle, elle reste au cœur d’enjeux techniques cruciaux.

Il existe d’ailleurs une méthode précise pour tester un ascenseur. Selon le pays, des normes légales encadrent les tests de charge et les restrictions à respecter. Mais ce qui donne tout son poids à cette question, c’est le fait que l’ascenseur fonctionne presque sans interruption, est utilisé par de très nombreuses personnes en même temps, et représente un risque réel pour la sécurité en cas de défaillance. Fort heureusement, les accidents graves restent rares, car être coincé dans une cabine en chute libre est, d’après des scientifiques, l’une des pires façons de mourir.

Carte des États-Unis

Choisir un État américain à éliminer est une question pour le moins étrange dans tout contexte, et encore plus en entretien d’embauche. Comment ferait-on un tel choix ? Et surtout, que révélerait-il sur vous ? Cette interrogation appartient à la catégorie des questions insolites d’entretien d’embauche destinées à sonder la créativité et la manière dont un candidat gère les sujets sensibles.

Évidemment, l’idée de supprimer un État est irréaliste et complexe. Débattre de cette question peut rapidement entraîner le candidat dans un labyrinthe d’arguments juridiques et de biais politiques, des débats rarement bienvenus dans un cadre professionnel. Pourtant, derrière cette question surprenante se cache une véritable stratégie : elle permet à l’interviewer d’observer comment le candidat abordera les discussions délicates et évaluera la prudence apportée dans ses réponses face à des sujets potentiellement sensibles sur le plan politique.

Entretien d'embauche : poignée de main entre recruteur et candidat

Certaines professions parmi les plus difficiles de l’histoire comportent un risque personnel notable. Pourtant, imaginez que la question finale de votre entretien puisse compromettre vos chances d’être recruté.

Lors des entretiens pour des postes de personnel général, la société Kraft Heinz aurait demandé aux candidats d’évaluer leur interlocuteur recruteur sur une échelle de 1 à 10. Cette requête, déjà délicate en soi, devient encore plus inconfortable lorsque l’on réalise que celui que vous devez noter est justement la personne qui décidera de votre embauche.

Cette question étonnante semble en réalité mesurer la capacité du candidat à répondre avec tact et diplomatie sous pression, face à une situation délicate où il faut marcher sur des œufs. Mais, seriez-vous sincèrement capable de dire en face à votre recruteur que son entretien était médiocre ?

Une personne préparant un ragoût en cuisine la nuit

La chaîne de supermarchés Trader Joe’s décrit son équipe comme « l’une des plus travailleuses qu’elle connaisse », capable d’« assurer à chaque client une expérience d’achat sympathique, conviviale et instructive ». Pour que cela soit possible, il est évident que les membres doivent bien s’entendre entre eux.

Poser à un candidat la question : « Quel plat prépareriez-vous si nous venions dîner chez vous ? » permet d’évaluer la complicité et l’ambiance de camaraderie qui pourrait exister au sein de l’équipe. Cette question révèle aussi le type de lien que le candidat envisagerait avec ses collègues — par exemple, sortirait-il la vaisselle de qualité pour l’occasion ? — et si cette enseigne serait réellement le lieu de travail idéal pour cette personne, ou si elle devrait envisager ailleurs.

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