L’affaire débute suite à une alerte de l’Agence régionale de santé (ARS) adressée au parquet de Nîmes le 31 mars, signalant une « situation sanitaire préoccupante ». Plusieurs boutiques de CBD situées dans le Gard, à Bagnols-sur-Cèze et Uzès, ainsi que dans le Vaucluse, à Bollène, vendaient des produits stupéfiants dangereux.
Les investigations et les analyses scientifiques ont révélé la commercialisation de CBD enrichi de cannabinoïdes de synthèse, des substances classifiées comme stupéfiants par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ces cannabinoïdes de synthèse, surnommés « pète ton crâne », disposent d’une puissance psychoactive deux fois supérieure au THC, mettant en danger la santé publique.
Trois boutiques fermées, un dirigeant mis en examen
Le représentant légal des trois magasins impliqués a été mis en examen le 18 avril pour « transport, acquisition, détention, offre et cession sans autorisation administrative de substances ou plantes classées comme stupéfiants ». Placé sous contrôle judiciaire, il a vu ses établissements faire l’objet de fermetures administratives.
L’enquête a également permis de remonter la filière de fabrication, identifiant une société responsable de la production de ces substances illicites. Les représentants de cette entreprise ont été également mis en examen le 16 mai. Les autorités ont saisi plus de 700 000 euros sur les comptes bancaires des principaux responsables de ce réseau de drogue.
