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Klára Kolouchová, figure emblématique de l’alpinisme et pionnière dans l’Himalaya, est tragiquement décédée le jeudi 3 juillet à la suite d’une chute mortelle sur les pentes du Nanga Parbat, au Pakistan. Âgée de 46 ans et mère de deux enfants, elle s’était imposée par de nombreux exploits en haute altitude, notamment en devenant la première Tchèque à atteindre le sommet de l’Everest, du K2 et de l’Annapurna.
Connue du grand public grâce au documentaire Netflix 14 Peaks : Nothing is Impossible, Klára Kolouchová était une voix déterminée en faveur des femmes dans le milieu de la montagne. Elle défendait avec vigueur la possibilité de conjuguer vie familiale et ascensions extrêmes, dans un domaine longtemps dominé par les hommes. « La montagne se moque de qui vous êtes. Il faut faire ses preuves à chaque fois », répétait-elle lors de ses conférences, tout en poursuivant une carrière de consultante chez McKinsey & Company.
Vive émotion dans le monde de l’alpinisme
Le drame s’est déroulé entre les camps I et II, sur le versant Diamir du Nanga Parbat, le neuvième plus haut sommet du monde culminant à 8 126 mètres. Cette expédition représentait sa deuxième tentative d’ascension de ce géant de l’Himalaya. Les circonstances exactes de sa mort restent encore floues. Alors que la presse pakistanaise avait initialement évoqué une explosion d’une bouteille d’oxygène, cette hypothèse a été rapidement infirmée par l’alpiniste Jan Trávníček.
Himalayiste expérimentée, Klára Kolouchová avait à son actif l’ascension de cinq des quatorze sommets dépassant les 8 000 mètres. Sa disparition a provoqué une profonde émotion dans le monde de l’alpinisme. Elle laisse derrière elle un héritage d’audace, de ténacité et un exemple de transmission dans un sport où les femmes doivent encore souvent prouver leur valeur.
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