Mardi, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé le transfert des « 17 premiers narcotrafiquants » vers la super-prison de Vendin-le-Vieil, située dans le Pas-de-Calais. Cette prison de haute sécurité, officiellement désignée comme « quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) », a été spécialement choisie pour accueillir les narcotrafiquants considérés comme « les plus dangereux » du pays. L’objectif principal est d’empêcher ces détenus de poursuivre leurs activités criminelles depuis leur lieu de détention.
Travaux de sécurisation
En avril, la prison de Vendin-le-Vieil, déjà reconnue comme l’une des deux prisons les plus sécurisées de France, a été partiellement vidée pour permettre la réalisation des travaux indispensables à l’accueil de ces prisonniers d’exception.
Parmi les mesures renforcées figurent l’installation d’un portique à ondes millimétriques, la pose de caillebotis supplémentaires sur les barreaux des cellules, ainsi que des trappes sur toutes les portes pour pouvoir menotter les détenus avant leur sortie. Les parloirs ont été équipés de dispositifs hygiaphones, avec une vitre empêchant tout contact physique entre détenus et visiteurs.
Critères et profils des détenus
Deux cents détenus devraient être enfermés dans ce quartier sécurisé, sélectionnés selon des critères stricts : appartenance à un réseau de criminalité organisée, risque d’évasion, poursuite d’activités criminelles depuis la prison, et risque d’introduction de produits illicites.
Parmi les prisonniers attendus, figurent Mohamed Amra, arrêté en Roumanie après une évasion meurtrière, ainsi que Gabriel Ory, un des chefs de la DZ Mafia. Ces transferts s’inscrivent dans une volonté forte de stopper les actes criminels liés au narcotrafic au sein même des établissements pénitentiaires.
Déjà incarcérés à Vendin-le-Vieil, Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible pour les attentats du 13 novembre 2015, et le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, connu pour s’être évadé à deux reprises, partagent désormais cette prison de haute sécurité.
Un second quartier au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) doit également entrer en fonction à la mi-octobre, renforçant ainsi la lutte contre les narcotrafiquants sur le territoire national.