Marie S’Infiltre chassée d’un café à Marseille pour son identité juive

par Olivier
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Marie S'Infiltre chassée d'un café à Marseille pour son identité juive
France

Une mauresque qui ne sera finalement jamais consommée… Ce lundi, l’humoriste française Marie S’Infiltre, âgée de 31 ans, a rapporté sur Instagram une expérience troublante vécue la veille sur le Vieux-Port de Marseille. Dans un témoignage poignant, elle raconte avoir été victime d’une agression verbale liée à son identité juive après avoir commandé une simple mauresque. « Est-ce que j’ai été chassée de ce café parce que j’étais juive ? » s’interroge-t-elle en introduction de son message.

Dimanche, alors qu’elle s’installe à la terrasse d’un café choisi au hasard, elle remarque trois personnes – deux jeunes femmes et un jeune homme – qui semblent la reconnaître. « C’est Marie S’Infiltre. Je souris de loin en regardant le menu mais je comprends qu’on ne dit pas mon nom pour me saluer, mais qu’on me désigne pour indiquer ma présence ou m’invectiver », explique-t-elle sur Instagram. La situation dégénère rapidement selon l’humoriste.

L’humoriste face à la « lutte du peuple palestinien »

Alors qu’elle passe commande, elle entend des cris derrière elle, accompagnés de coups de pied au sol : « Vive la lutte du peuple palestinien ». Ces slogans, devenant de plus en plus forts et « assourdissants », sont perçus par Marie S’Infiltre comme étant « criés de manière hostile, menaçante » et dirigés contre elle. « Je n’ai aucun doute qu’il est crié à mon encontre », affirme-t-elle.

Tentant de calmer la situation, elle s’approche du groupe en lançant : « Oui bien sûr, vive la lutte du peuple palestinien, mais pourquoi me le crier là, tout de suite, maintenant ? ». La réponse du trio conforte ses craintes : « Il n’y a aucun doute : ils ne sont là que pour en découdre », écrit-elle, précisant qu’ils l’ont « choisie comme leur ennemie ». Interrogés sur la destination de leurs cris, une seule personne du groupe l’admet, les autres refusant d’assumer.

« J’ai peur qu’on me considère en ennemi »

Face à une situation qu’elle juge explosive, Marie S’Infiltre décide de quitter le café, malgré sa promesse de « ne jamais partir ». « Et merde, je comprends que j’ai peur. J’ai peur qu’on me reconnaisse en tant que juive, et qu’on me considère en ennemi, et que ma seule présence attise la haine et la violence. Que je ne me sente pas totalement en sécurité », confie-t-elle.

Elle partage également son épuisement : « La flemme, une fois de plus, d’être juive. La flemme de se justifier, la flemme – vous ne savez pas ce que c’est, vous – de se dire que ça va s’arranger quand ça empire, la flemme de s’expliquer, de se justifier, de se défendre. »

Cependant, sa « colère » la pousse à réagir. Déterminée, elle conclut : « Demain matin, même si c’est trop tard, j’irai prendre mon café ici même. Et je me fais cette promesse. Quoi qu’il se passe à Gaza, en Israël, en Chine, en Afghanistan, au Mali ou sur Tatouine, je dis bien quoi qu’il se passe : personne ne me chassera d’un café en France. »

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