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En 2025, les Français jettent moins de déchets sur les autoroutes et dans les rues, selon une enquête Ipsos réalisée pour Vinci Autoroutes. Sur les routes des vacances, 22 % des usagers admettent encore jeter leurs déchets par la fenêtre, une baisse de 5 points par rapport à 2024, tandis que le taux de dépôts dans les rues est de 37 %, en recul de 4 points. Parmi les déchets encore jetés, les mégots restent les plus fréquents, suivis des trognons de pomme, emballages et canettes. Les jeunes de moins de 35 ans affichent une amélioration nette, avec 28 % pour l’autoroute et 44 % dans la rue, soit un recul de 12 points dans les deux cas.
Le tri progresse légèrement avec 87 % des Français qui trient leurs déchets en vacances, mais seulement 77 % le font sur les aires d’autoroute. En dix ans, la hausse du tri en vacances n’est que de 4 points, signe qu’il reste des efforts à fournir, notamment car 46 % des personnes interrogées jugent ne pas avoir le temps de chercher la bonne poubelle.
Les enfants, un levier important pour l’écologie
L’éducation joue un rôle déterminant : 65 % des Français ont été sensibilisés au respect de l’environnement par leurs parents, largement devant les réseaux sociaux (38 %) ou associations écologiques (37 %). Aujourd’hui, 95 % des parents transmettent le tri à leurs enfants, avec une attention accrue chez les familles ayant de jeunes enfants. Par ailleurs, 62 % des parents affirment porter plus d’attention à l’écologie depuis qu’ils ont des enfants, et plus de la moitié (51 %) reconnaissent avoir été rappelés à l’ordre par leurs enfants à propos du tri des déchets. Ce rôle éducatif des enfants amplifie la prise de conscience écologique au sein des foyers.
La volonté d’une sanction plus ferme, mais aussi d’éducation
Pour lutter contre les incivilités liées aux déchets autoroute et en ville, 56 % des Français souhaitent une sanction plus stricte, avec 33 % favorables à plus d’amendes et 23 % à l’installation de caméras de surveillance. Toutefois, 44 % préfèrent miser sur l’éducation et l’exemplarité pour inciter à ne pas jeter ses déchets. D’ailleurs, respecter les règles sociales est un facteur de motivation croissant : 48 % des usagers considèrent désormais cela comme une raison majeure pour ne pas jeter leurs détritus sur la route, soit une hausse de 9 points.
Le mégot, fléau persistent sur les routes
Les mégots restent le principal problème : 18 % des fumeurs les jettent encore par la fenêtre. Beaucoup sous-estiment leur impact, puisque seuls 55 % y voient un risque d’incendie grave, contre 81 % pour l’ensemble des Français, et 51 % reconnaissent une pollution sérieuse versus 78 %. Les régions les plus touchées sont l’Île-de-France (21 %) et le Centre-Val-de-Loire (24 %), tandis que la Nouvelle-Aquitaine (11 %) et l’Occitanie (13 %) présentent de meilleurs résultats.
Si les routes des vacances ne sont pas encore totalement propres, la tendance à la baisse des déchets autoroute est encourageante. Grâce à une éducation renforcée, des enfants vigilants et une prise de conscience collective, l’espoir est de voir disparaître progressivement ce phénomène pour des départs en vacances plus respectueux de l’environnement.