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Une infirmière de 26 ans exerçant à l’hôpital de Montreuil a été mise en examen le samedi 2 août pour agressions sexuelles sur mineurs, ainsi que pour captation et diffusion d’images à caractère pédopornographique. Elle s’était présentée trois jours plus tôt au commissariat de Clichy-sous-Bois pour dénoncer les faits qu’elle aurait commis.
Un autre individu, âgé de 28 ans, mis en examen pour complicité d’agressions sexuelles, est l’ex-conjoint de la suspecte. Cette dernière affirme avoir été en relation avec lui au moment des faits et l’accuse d’avoir exercé une emprise sur elle, ainsi que d’avoir instigué ses agissements.
Les vidéos confirment les agressions, sans lien racial
C’est le parquet de Bobigny qui a ordonné la mise en examen du couple après avoir visionné des vidéos impliquant des nourrissons. Selon le ministère public, les faits se sont déroulés entre décembre 2024 et janvier 2025, et deux victimes ont pour l’instant été identifiées. Toutefois, aucun caractère racial n’a été constaté dans les passages à l’acte, l’un des enfants étant blanc et l’autre noir, précise le parquet.
Cette précision répond aux rumeurs à l’origine de l’affaire. En effet, l’enquête a débuté après la diffusion de plusieurs vidéos sur la plateforme TikTok alertant sur « un scandale dans un hôpital du 93 ». Sur l’une de ces publications, un homme face caméra affirmait que deux personnes travaillant avec des nourrissons « s’amusent à maltraiter des enfants noirs », évoquant également un caractère sexuel de ces actes.
Cette rumeur avait provoqué une vive inquiétude mercredi et jeudi, avec « des mamans appelant l’établissement, parfois ayant accouché là-bas il y a un an », regrettait la direction du groupement hospitalier auprès de l’AFP.
Mesures prises et contrôle judiciaire
Dans un communiqué diffusé vendredi, la direction du groupement hospitalier de territoire Grand Paris Nord-Est a précisé que l’infirmière exerçait exclusivement au service de réanimation néonatale de l’hôpital de Montreuil, chargé de la prise en charge des bébés nés prématurément, et ne travaillait pas à la maternité.
La direction a fermement condamné ces agissements, s’ils venaient à être confirmés, qualifiant ce comportement de grave dérive personnelle et soulignant qu’ils ne sauraient être considérés comme une pratique collective du service. L’infirmière mise en cause a été suspendue à titre conservatoire, en attendant les conclusions de l’enquête de police.
Les deux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire, malgré l’opposition du parquet qui avait requis leur détention provisoire.
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