Les évêques de France demandent une révision sur un prêtre condamné

par Olivier
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Les évêques de France demandent une révision sur un prêtre condamné
France

La colère a fini par être entendue. Les évêques de France appellent l’archevêque de Toulouse à revenir sur sa décision de promouvoir un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006. Ils estiment que cette nomination risque de « raviver des blessures » et de « déconcerter » les fidèles.

« Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l’invitant à reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse », précise dimanche la présidence de la Conférence des évêques de France dans un communiqué.

« Pris le parti de la miséricorde »

« En effet, une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu », souligne l’organisation.

Début juin, l’archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison, dont un avec sursis, pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. L’archevêque a expliqué avoir « pris le parti de la miséricorde » en nommant ce prêtre, précisant qu’il n’avait « rien à lui reprocher » dans sa fonction uniquement administrative.

Une situation « inacceptable »

Cette décision a suscité l’incompréhension. Plusieurs collectifs de victimes d’établissements catholiques, dont Notre-Dame de Bétharram, ont exprimé leur « colère » face à une situation jugée « inacceptable ».

Face à cette controverse, la Conférence des évêques de France (CEF), dirigée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, a réagi fermement. « Nous avons appris à regarder ces faits d’abord du point de vue des personnes qui en ont été les victimes et qui en subissent les conséquences à longueur de vie », explique-t-elle.

« Ce déplacement du regard, l’écoute bouleversante de leur détresse et de leur douleur, l’accueil de leur invitation à poursuivre humblement avec elles un chemin de vérité, ont amorcé, pour notre institution ecclésiale, un long et exigeant travail de conversion, que nous sommes résolus à poursuivre. »

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