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Le maire de Villeneuve-de-Marc, en Isère, a été gravement agressé, mais son agresseur, arrêté après plusieurs jours de recherches, nie toute intention de meurtre. Placé en garde à vue puis déféré devant un juge instructeur en vue d’une probable mise en examen, le suspect de 60 ans a expliqué aux enquêteurs avoir perdu le contrôle à cause d’un conflit datant de trois ans.
Un conflit ancien à l’origine de l’agression
Ce différend remonte à l’effondrement du toit d’un bâtiment municipal qui a endommagé un abri de jardin appartenant au suspect. Ce dernier, qui avait même saisi le tribunal de Vienne, ressentait un fort sentiment d’injustice dans cette affaire. Selon le procureur de Grenoble, ce conflit a poussé l’homme à vouloir « se faire justice lui-même » en réalisant des travaux sans autorisation, ce qui a déclenché une mise en demeure du maire. Ce procès-verbal a renforcé encore davantage le ressentiment et la rancune du suspect.
Une attaque violente au tournevis
Le maire Gilles Dussault, toujours hospitalisé mais hors de danger, présente deux plaies au thorax, dont une dans la zone cardiaque, ainsi qu’une blessure traversant son biceps gauche. D’après les déclarations, il a été frappé à l’aide d’un tournevis. Après l’agression, le voisin-agresseur est revenu avec un véhicule qu’il a dirigé contre le maire et son fils, venu le défendre. Les deux hommes ont réussi à éviter la voiture, qui a terminé sa course contre un mur, tandis que le suspect a pris la fuite à pied.
Reconnaissance des faits mais déni de volonté de tuer
Au cours de sa garde à vue, l’homme, sans antécédent judiciaire, s’est montré coopératif. Il a reconnu avoir porté des coups avec un objet métallique à l’élu, tout en affirmant qu’il n’avait pas l’intention de le tuer. Il s’est présenté comme une victime poussée à bout par une injustice qu’il estime profonde. Le procureur souligne un profil marqué par un vécu persécutif et une tendance à la réinterprétation, précisant que des couteaux ont été découverts sous l’oreiller du suspect.
Procédure judiciaire en cours
Le parquet a requis la mise en examen du suspect, notamment pour tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique, ainsi que son placement en détention provisoire en raison de la gravité des faits.