Le Presque Crime Parfait du Braquage de Brinks en 1950

par Stéphane
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Le Presque Crime Parfait du Braquage de Brinks en 1950

Le Braquage de Brinks en 1950 : Le Crime Presque Parfait

Les braquages ont toujours été une intrigue captivante, que ce soit au cinéma, dans les livres ou même dans les jeux vidéo. L’idée d’un groupe de criminels chevronnés s’associant pour dérober d’importantes quantités de biens de valeur à un endroit central a toujours suscité un fort engouement. L’un des films de braquage les plus célèbres, « Ocean’s Eleven », a rapporté près de 1,5 milliard de dollars au box-office mondial, générant ainsi une véritable frénésie parmi les spectateurs. Pourtant, la réalité est parfois plus surprenante que la fiction, et les véritables braquages ont souvent des aspects encore plus fascinants. Alors que les gros coups sont rares dans le monde du crime, certains d’entre eux demeurent non résolus depuis des décennies.

En 1950, aux États-Unis, un braquage important a failli rester sans issue pendant plus de 70 ans. Le braquage du dépôt de fonds blindé de Brinks à Boston est devenu l’objet de multiples livres et de quatre films. Le FBI l’a qualifié de « crime du siècle », les coupables échappant de justesse aux filets de la justice. Ce braquage a permis de dérober près de 3 millions de dollars en espèces et en titres, mettant en lumière un scénario minutieusement préparé, exécuté et enquêté. L’affaire a captivé l’opinion publique et les autorités pendant de nombreuses années.

Le Braquage du Dépôt de Fonds Brinks

Le soir du 17 janvier 1950, aux alentours de 19h30, un groupe d’hommes pénétra dans le dépôt blindé de Brinks à Boston peu de temps après le déchargement des camions de la société contenant des sacs d’argent destinés au stockage. Les témoignages oculaires varient, mais le petit gang comptait entre cinq et sept membres, habillés de longs manteaux, de casquettes de chauffeur et de masques en caoutchouc d’Halloween. Armés, les hommes s’étaient introduits avec des copies de clés préalablement réalisées. Après avoir contraint les employés à se coucher au sol sous la menace de leurs armes, les malfaiteurs menottèrent les otages et scellèrent leur bouche avec du ruban adhésif. Ils entreprirent ensuite de charger 1,2 million de dollars en espèces et 1,5 million de titres et chèques dans 14 sacs en toile. En l’espace de 30 minutes, l’équipe quittait les lieux avec leur butin et prenait la fuite à bord d’un véhicule de fuite. Selon le FBI, la synchronisation et les mouvements des coupables indiquent qu’il s’agissait d’un travail minutieusement planifié et répété. Les voleurs laissèrent peu de traces derrière eux, repartant sans la corde ni le ruban adhésif qu’ils avaient apportés, ainsi qu’avec l’une des casquettes de chauffeur. Heureusement, personne ne fut tué ou blessé lors du braquage. Cependant, les enquêteurs, confrontés à peu d’indices, suivirent des centaines de pistes sans aboutir pendant des années.

La Révélation et l’Arrestation

Il fallut plusieurs années avant que l’un des hommes à l’origine du braquage ne se sente trahi par le reste de sa bande pour que toutes les pièces du puzzle se mettent finalement en place. Joseph O’Keefe, quelques années après le coup, s’entretint avec le FBI. Le criminel amer, alors emprisonné dans le Massachusetts pour violation de liberté conditionnelle, vivait dans la peur pour sa vie. Avant d’être envoyé purger sa peine, il avait été la cible de trois tentatives d’assassinat orchestrées par d’anciens associés. Au cours de l’entretien, les agents découvrirent qu’O’Keefe faisait partie des 11 hommes qui avaient planifié et réalisé le braquage de Brinks. Plusieurs de ses complices s’étaient retournés contre lui, réduisant à néant ses espoirs de toucher sa part du butin. O’Keefe commença à divulguer des noms et à révéler comment le braquage s’était déroulé.

La localisation avait été minutieusement étudiée pendant plusieurs années. À un moment donné, plusieurs membres de l’équipe s’étaient introduits dans le dépôt de fonds Brinks après le départ des employés et avaient retiré les cylindres de cinq serrures différentes. Ils avaient rapidement fait faire des clés de rechange, avant de revenir pour réinstaller les cylindres. À quelques jours près de l’expiration de la prescription, le FBI arrêta les complices d’O’Keefe. Sur les 11 individus, l’un était décédé l’année précédente et un deuxième était mort avant d’être jugé. Le reste de l’équipe fut reconnu coupable et condamné à la prison. Tous furent finalement libérés sous caution, à l’exception d’un homme décédé prématurément en prison. La majeure partie de l’argent volé ne fut jamais retrouvée, faisant de ce braquage un crime presque parfait.

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