Les vidéos et photos retrouvées sur son ordinateur ont été qualifiées d’« insoutenables » par le procureur d’Évreux. Un homme d’une vingtaine d’années a été interpellé mardi, mis en examen puis écroué pour détention d’images pédopornographiques, actes de cruauté et abus de faiblesse. Solitaire et sans emploi, il est soupçonné d’avoir réussi à convaincre une cinquantaine de jeunes filles en situation suicidaire de s’automutiler à sa demande — en se plantant un couteau dans la cuisse ou dans les seins, ou en gravant leur nom sur le bras ou le ventre.
Plusieurs milliers de fichiers à caractère pédopornographique ont également été retrouvés sur son matériel, parmi lesquels des enregistrements de viols sur des bébés, sans que l’on sache s’il en a commandité certains. Le suspect a reconnu avoir décapité lui-même plusieurs animaux, notamment des chiens et des lapins, des photos de ces actes figurant sur son ordinateur.
Il avoue des pulsions de viol, de torture ou de meurtre
Inconnu des services de police avant cette affaire, il a confié pendant sa garde à vue éprouver des pulsions de viol, de torture et de meurtre. Le procureur Rémy Coutin a indiqué que cet homme serait membre d’un réseau néonazi de cybercriminalité baptisé « 764 », créé en janvier 2021 par un Américain qui a depuis été arrêté par le FBI.
Ce groupe est connu des enquêteurs pour cibler des mineurs vulnérables sur Internet et les contraindre à s’automutiler ou à produire de la pédopornographie. Un autre membre du réseau, un Germano‑Iranien âgé de 20 ans, avait été arrêté en juin à Hambourg pour avoir poussé en direct sur Internet un adolescent américain de 13 ans au suicide.