L’essentiel
- Le 13 août, un passager du RER C donne l’alerte après avoir aperçu un corps flottant dans la Seine ; les sapeurs‑pompiers découvrent ensuite quatre corps près du pont de Choisy.
- Un homme a été interpellé le 20 août, placé en garde à vue puis mis en examen pour le meurtre de quatre hommes ; son identité reste « incertaine » et il se ferait appeler « Monji ». Il a été placé en détention provisoire.
- Les quatre victimes, âgées de 21 à 48 ans, sont un Français résidant à Créteil, un Algérien domicilié à Choisy‑le‑Roi et deux hommes sans domicile fixe d’origine algérienne et tunisienne.
En moins de seize jours, entre la fin juillet et la mi‑août, quatre hommes ont été retrouvés morts dans la Seine à Choisy‑le‑Roi, déclenchant une enquête pour meurtres dans la Seine. Après la découverte macabre, l’enquête a pris un tournant décisif fin août avec la mise en examen d’un suspect présenté sous un nom incertain, se faisant appeler « Monji », et placé en détention provisoire pour les faits.
Le premier signalement remonte au 13 août : un voyageur du RER C alerte les secours après avoir aperçu un corps flottant. Les pompiers ont alors repêché, près du pont de Choisy, quatre corps retrouvés entre la fin juillet et la mi‑août.
Deux Algériens et un Tunisien parmi les victimes
La première victime identifiée est Franz, un Français de 48 ans domicilié à Créteil, porté disparu depuis le 11 août. Franz, homosexuel, pouvait fréquenter les abords du lieu de découverte des corps, connu comme un lieu de rencontres éphémères. Son cadavre présentait des marques de strangulation ; une trace de sang retrouvée sur le jogging du suspect correspondrait à son ADN, selon une source proche de l’enquête.
La deuxième victime, Sami, est un Algérien de 21 ans domicilié à Choisy‑le‑Roi, disparu autour du 4 ou 5 août et signalé disparu le 7 août. Son identité a été confirmée par comparaison génétique avec l’ADN d’une brosse à dents. Un proche raconte l’avoir entendu échanger au téléphone avec une personne qui l’appelait « Monsieur ». Le suspect détenait la carte d’identité et le téléphone de Sami.
Les deux autres victimes sont Abdallah, un Algérien de 21 ans, et Amir, un Tunisien de 26 ans, tous deux sans domicile fixe et fréquentant les berges de la Seine. Abdallah, porté disparu depuis le 26 juillet, vivait dans le même squat que le suspect à Choisy‑le‑Roi et figurait à ses côtés sur des photos ; le suspect aurait utilisé sa carte SIM ainsi que ses papiers et son téléphone.
Amir, disparu depuis le 31 juillet, aurait vu la carte bancaire le concernant utilisée après sa mort. Contrairement aux corps de Franz et Sami, ceux d’Abdallah et d’Amir présentaient des signes troublants : l’un avait le bas du corps « dénudé », l’autre le pantalon « baissé au niveau des chevilles ».
