Agression raciste lors d’une fête en Creuse : ce qu’il faut savoir

par Olivier
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Agression raciste lors d'une fête en Creuse : ce qu'il faut savoir
France

Une agression raciste aurait éclaté lors d’une fête de village à Royère-de-Vassivière (Creuse) mi-août, selon les plaignants et leur avocate. Cinq hommes, défendus par Me Coline Bouillon, ont déposé plainte après les faits survenus le 15 août aux alentours de 1h30 à la buvette des festivités. Ils dénoncent une agression raciste, des violences en réunion et des injures à caractère raciste, ainsi que des faits qualifiés de violence en état d’ivresse, d’injure publique et de provocation à la violence et à la haine raciale. Environ 300 personnes ont manifesté leur soutien aux victimes lors d’un rassemblement.

Le village compte près de 500 habitants et se situe à une cinquantaine de kilomètres au sud de Guéret. Les plaignants affirment avoir été pris pour cibles par un conseiller municipal et par un responsable d’une association locale de chasseurs. Me Bouillon précise que d’autres plaintes, au nombre de deux, devraient être déposées prochainement.

Selon la version des victimes, l’altercation a débuté par des injures à caractère raciste visant un jeune homme, seul membre noir du groupe d’amis. Quand ses amis ont tenté de calmer les agresseurs ou de porter secours, ils ont tour à tour été insultés, frappés, étranglés et projetés au sol; une personne a même perdu connaissance. Les plaignants dénoncent également une « chasse à l’homme » lorsque, en tentant de quitter les lieux, ils ont été suivis par un pick-up blanc dont les occupants auraient proféré des menaces à l’encontre de la personne noire.

« Ça s’est engueulé, c’est sûr »

Les personnes mises en cause reconnaissent une altercation liée à l’alcool, mais nient toute intention raciste. « Oui, ça s’est engueulé, c’est sûr », a déclaré un élu municipal. De son côté, le jeune homme victime des insultes racistes, qui a témoigné sous couvert d’anonymat, assure que « ce n’était pas une bagarre entre personnes alcoolisées » : « Nous avons vécu un tabassage en bande organisée, sous fond d’injures à caractère racial et notre seule réponse était la fuite. »

L’association SOS Racisme, qui a suivi le dossier, indique que le rassemblement de soutien a rassemblé environ 300 personnes mais a été également marqué par de nouvelles manifestations de haine, notamment des saluts nazis et des menaces de mort proférées contre l’avocate des victimes. L’association demande que la justice « fasse toute la lumière » sur cette affaire et que les auteurs de ces violences soient sanctionnés avec la plus grande fermeté.

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