Attaque au couteau à Marseille : un homme abattu par la police

par Olivier
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Attaque au couteau à Marseille : un homme abattu par la police
France

L’essentiel

  • Un homme d’origine tunisienne a été abattu par la police mardi dans le quartier Belsunce à Marseille après avoir blessé cinq personnes.
  • Selon le procureur Nicolas Bessone, le suspect avait été expulsé d’un hôtel où il ne réglait plus son loyer et serait revenu pour se venger.
  • L’IGPN a été saisie et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Marseille.

«On l’a vu passer en courant, poursuivi par une trentaine de personnes qui lui jetaient des objets et tentaient de l’arrêter», relate Nabil*, commerçant de la rue du Bougeoir. Peu après 14h45, le quartier de Belsunce, habituellement animé, s’est figé : une attaque Marseille au couteau a commencé dans ce secteur proche du Vieux-Port, et s’est terminée par l’intervention des forces de l’ordre. Cinq personnes ont été blessées, dont une dans un état critique.

Peu avant la tombée du jour, le cours Belsunce et ses ruelles étroites étaient encore quadrillés par des véhicules et des policiers armés. Des passants et habitants restaient rassemblés derrière les périmètres de sécurité tandis que la terrasse d’un restaurant, dissimulée à la hâte par un barnum et des parasols, se situait à proximité du lieu où l’homme a été abattu.

Un hôtel de misère

Le tireur, de nationalité tunisienne et connu des services de police et de justice, se trouvait en situation régulière en France, a indiqué le procureur Nicolas Bessone. Son «parcours meurtrier» a débuté vers 14h45 dans un hôtel de la rue des Petites Maries, d’où il avait été expulsé pour non-paiement du loyer.

Dans cet établissement, il a poignardé au flanc son ex-colocataire, maintenant hospitalisé dans un état critique. Il s’en est ensuite pris au gérant et au fils de ce dernier, tous deux pris en charge par les secours en urgence relative.

«Je connais bien le gérant, il s’appelle Abdallah et doit avoir une bonne trentaine d’années», explique Yanis, 20 ans, dont la famille habite la rue depuis quarante ans. «C’est un hôtel comme il y en a plusieurs dans la rue et le quartier. Les moins chers de Marseille où viennent loger les personnes, sans papier ou pas, qui arrivent et cherchent à s’installer.»

Gazeuse et fuite désespérée

L’assaillant a pris la fuite par les ruelles de la Fare et de la Providence, où étaient attablés Zizou et Mohammed. «Il avait un couteau grand comme ça», mime Mohammed, indiquant une lame longue. Selon des témoins, il a utilisé une bombe lacrymogène pour disperser la foule et s’échapper.

En passant par la rue Tapis-Vert, l’individu a atteint le cours Belsunce et y a blessé deux autres personnes avant d’être abattu par la police. Dans une vidéo de la scène, on le voit tenter brièvement de fuir, puis se retourner en brandissant ce qui semble être deux couteaux et se diriger vers les policiers, qui ouvrent alors le feu et l’atteignent mortellement.

Enquête en cours

L’IGPN a été saisie et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Marseille afin de préciser le mobile de l’attaque Marseille. Le procureur a indiqué que l’individu avait proféré des menaces et divers propos avant d’être touché par les tirs.

Une témoin déclare l’avoir entendu crier «Allah Akbar». Toutefois, d’après les premiers éléments de l’enquête et l’ensemble des circonstances décrites, les autorités privilégient davantage l’hypothèse d’un acte de vengeance et de désespoir que celle d’une motivation religieuse.

Tags : attaque, Marseille, police, Belsunce, violences urbaines, France

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